Publié le Vendredi 11 mars 2011 à 21h24.

Le NPA dans les dernières élections cantonales....

Les 20 et 27 mars prochain vont se dérouler les élections cantonales. Une moitié de sièges, soit 2 023 cantons, sont renouvelables dans les assemblées départementales, les conseils généraux. Ces élections seront les dernières car en 2014, la réforme territoriale entrera en vigueur. Il en résultera alors une refonte des fonctions des conseillers généraux et régionaux en conseillers territoriaux qui auront en charge à la fois les affaires du département et de la région. La réforme territoriale n’a pas pour but essentiel de simplifier l’enchevêtrement des structures territoriales, il est vrai extrêmement complexe.

Il s’agit d’abord de conforter les politiques néolibérales, par la suppression de la taxe professionnelle, la création des métropoles (qui capteront l’essentiel de la fiscalité au détriment des zones rurales), et la suppression de la clause de compétence générale qui permet aux départements et régions d’intervenir dans tout domaine correspondant à des besoins sociaux insuffisamment (ou pas du tout) pris en compte par l’État. Mais la réforme procède aussi d’un second objectif plus politicien, celui de permettre à la droite de reconquérir des positions face à un PS largement dominant dans les territoires. L’élection des derniers conseillers généraux se fait au scrutin uninominal à deux tours qui favorise les deux partis dominants, PS et UMP. Les conseils généraux sont en charge de pans importants de la politique sociale. 60 % des budgets sont consacrés à l’aide aux personnes âgées, à la petite enfance, à la jeunesse, aux personnes en difficulté. Le conseil général s’occupe des transports scolaires, des collèges, des routes départementales... C’est une collectivité qui a du poids. Les bilans des majorités sortantes, de droite ou de gauche, peuvent largement être critiqués pour les choix qui ont été faits. Mais cette élection ne donne en général pas l’occasion d’un débat politique qui traverse en profondeur le pays. Les campagnes des grands candidats sont marquées par le clientélisme. Les enjeux n’étant pas clairement perçus à une échelle de masse, l’abstention est souvent très forte, notamment chez les jeunes et au sein des classes populaires. Les comités du NPA ont décidé localement de leur politique à cette élection dans un cadre global fixé par le Conseil politique national (CPN), pour des candidatures qui défendent un programme général et local de rupture avec les politiques libérales, radicalement opposées à la droite et à l’extrême droite mais strictement indépendantes du PS et des majorités sortantes qu’il anime. Les financements des campagnes se font également avec des ressources locales. Au final le NPA sera présent dans près de 200 cantons, seul ou dans le cadre de candidatures unitaires dans des configurations diverses, avec tout ou partie des formations qui composent le Front de gauche, avec les Alternatifs, les Objecteurs de croissance, ou des groupes politiques locaux. Nous donnerons un aperçu des campagnes dans lesquelles le NPA est engagé.Fred Borras et Monique Migneau