L’interview au journal de 13 heures de TF1, le 12 avril, du « président des riches », venu à Berd’huis, dans l’Orne, ne devait souffrir d’aucune contestation. Il venait pour un gros coup de com : assurer qu’il s’occupait de l’école et de la ruralité, et pas une voix ne devait se faire entendre pour le contester.
Pour atteindre cette commune, il fallait montrer patte blanche : carte d’identité à l’adresse de la commune, même les ouvrierEs travaillant sur place n’ont pas été autorisés à aller manger à leur resto habituel. Mais c’était sans compter sur la détermination des militantEs du coin qui, en deux jours, se sont organisés pour se regrouper et malgré les barrages des plus impressionnants, sont parvenus par les chemins de campagne à approcher à 200 mètres de la « forteresse ».
27 fermetures de classes
C’est ainsi que plus de 150 militantEs, cheminotEs, enseignantEs, personnels de santé ou retraitéEs, CGT, SUD, PCF, NPA, Confédération paysanne, associatifs et groupe de percussions local mêlés, ont réussi à rappeler à forte voix l’hypocrisie du choix de cette école « exemplaire de modernité » alors que, rien que dans l’Orne, il est annoncé la fermeture de 27 classes pour seulement 3 ouvertures. Et si la presse nationale n’a que très peu relayé cette contestation, cela a quand même été pour touTEs l’occasion de rappeler notre opposition à la privatisation des services publics et notre solidarité avec les cheminotEs, les zadistes de Notre-Dame-des-Landes et toutes celles et tous ceux qui luttent. En tout cas, nous sommes satisfaits d’avoir montré que, même à la campagne, il n’y a pas que des moutons.
Correspondant