On se prend à rêver d’une « trêve » en cette période de fin d’année. Pourtant, plus encore que d’habitude, il n’y en aura pas. Ni à Gaza, ni en Cisjordanie, ni en Ukraine. Ni au Soudan, où la population est victime de milices armées qui veulent en finir avec le mouvement populaire qui a renversé la dictature en 2019. Ni au Congo, où elle est victime des exactions des bandes prédatrices qui veulent contrôler les richesses minières du pays.
Pas de trêve non plus pour les femmes et les hommes sur les routes de l’exil, chasséEs par les désastres climatiques, la guerre, les famines et la misère. Les survivantEs de parcours migratoires inhumains, qui se retrouvent ici sans-papiers et déshumaniséEs, sont livréEs à des attaques racistes sans précédent, dont la dernière loi raciste anti-immigration.
Pas de trêve pour l’inflation et la surexploitation. Pendant que les prix explosent, les associations humanitaires sont débordées par les demandes d’aides. Des centaines de milliers de personnes sont sans toit, dont près de 3 000 enfants à la rue. Cela, alors que l’argent coule à flot pour les capitalistes, que les sociétés du CAC 40 engrangent 160 milliards de profits par an. Cela, alors que les hôtels, les gymnases et les mairies se préparent pour les JO, au détriment des libertés démocratiques et des services publics déjà mis à mal.
La résistance, au côté des peuples palestinien, ukrainien, soudanais, des femmes du Congo, les luttes ici au côté du monde du travail, des migrantEs et des sans-abris pour leurs droits, ne vont pas s’arrêter. Il est vital de ne rien lâcher, de préparer une contre-offensive contre Macron et ses nouveaux alliés des Républicains et des extrêmes droites, de construire un grand mouvement d’ensemble pour mettre un coup d’arrêt aux politiques impérialistes et antisociales, et de reconstruire une alternative unitaire et radicale, prémices d’une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions, et une force politique pour la porter.