Mercredi 8 juin, ce ne sont pas moins de 200 cars de police (chiffres annoncés par les médias) qui avaient été mobilisés pour protéger... le pitoyable meeting de soutien à la loi El Khomri organisé par le Parti socialiste.
A la tribune d'une salle d'à peine quelques centaines de personnes triées sur le volet, pour assurer la promotion de cette loi de « progrès social », dixit les organisateurs, Valls, Le Foll, El Khomri et Cambadélis, le premier secrétaire du PS ont tenté de faire le job, essentiellement devant les caméras de télévision. « La démocratie, ce n’est pas la rue ! La démocratie c’est le vote ! C’est la démocratie sociale dans l’entreprise ! », a osé défendre le Premier ministre... Circulez y a rien à voir !
Dehors, 500 manifestantEs, militant pour le retrait de la loi travail, se sont rassemblés. On y voyait des drapeaux du NPA bien sûr, mais aussi de la CGT, de Solidaires, d'Ensemble ! ou du PCF... Les slogans fusaient et l'ambiance s'échauffait. En face, sans surprise, les casqués des « forces de l'ordre » faisaient face. Comme d'habitude serait-on presque tenté de dire...
Après une petite séance de pousse-pousse et quelques lacrymos, les manifestantEs ont décidé de ne pas en rester là et de partir en manif « sauvage ». Direction les quais pour saluer des automobilistes qui ont un peu été obligés de s'arrêter quelques instants... Puis, à partir de là a commencé un petit jeu du chat et de la souris, la manifestation étant talonnée par des bleus un peu dépassés qui visiblement n'avaient aucunement anticipé cette deuxième étape de la mobilisation.
Au bout d'une petite heure, incapable de nasser les manifestantEs, la police a du se résoudre a laisser partir dans les rues du 12e arrondissement de Paris les centaines de manifestantEs, sans arrestation ni contrôle d'identité, cela après un petit parcours sur des voies de chemins de fer...
Un nouvel épisode enthousiasmant d'un mouvement plus que jamais vivant : ce gouvernement est marqué à la culotte, et ses représentantEs ne peuvent plus faire grand chose sans rencontrer d'opposantEs dans la rue, à l'image de Macron à Montreuil lundi dernier.
Loi travail, Valls, gouvernement, et hop tout ça à la poubelle !
Manu Bichindaritz