Le 7 juin dernier, 4 836 personnes se sont prononcées en soutien d’un programme clair et d’une démarche politique. Incontestablement ce score obtenu dans un contexte difficile prouve que l’espace patriotique de gauche s’élargit.
A Manca (NPA en Corse) ne regrette pas d'avoir proposer aux comités du Sud-Est du NPA un candidat d'ouverture. D'abord parce qu'une démarche au sein de laquelle se retrouvaient des anticapitalistes de tout horizon a convaincu et mobilisé l'électorat en Corse plus qu'ailleurs, ensuite, parce que l’accord que nous avons passé avec le NPA et Alanu Mosconi a été scrupuleusement respecté par toutes les parties prenantes.
Nous saluons le courage et la loyauté d’Alanu Mosconi qui, au-delà des manœuvres de certains appareils nationalistes, a fait preuve d’une volonté de dialogue de tous les instants. Même si le vote utile et la puissance électoraliste de certains réseaux obscurs ont été plus favorables à un autre candidat, il n'en demeure pas moins que ce résultat demeure un score de référence pour les anticapitalistes français et corses.
Nous pouvons dire à toutes celles et ceux qui ont fait confiance à notre démarche que d’autres mobilisations nous attendent. En premier lieu, sur le terrain des luttes sociales, en soutenant les travailleurs et usagers mobilisés pour la défense des services publics, comme c'est le cas actuellement pour l'hôpital de Bastia.
Mais il nous faut également organiser la résistance face à la tentative de Veolia de privatiser la Corse, face au projet politique de l'UMP de précariser le Peuple Corse sur l'autel du Tout-tourisme et à la privatisation induite de la terre et des espaces collectifs naturels, résister également face à un appareil d'Etat toujours intéressé à la disparition du Peuple Corse et qui favorise une répression disproportionnée en lieu et place de la reconnaissance de nos droits légitimes, et enfin, pour une alternative socialiste et autogestionnaire et à court terme une logique de projets structurants et émancipateurs pour la Corse face à la globalisation capitaliste destructrice.
C'est aussi un des enseignement à tirer de ce bon résultat électoral, il ne suffit plus aujourd'hui de s'opposer sans aucune ambiguïté au système dominant et proposer des solutions alternatives sur le long terme, il faut également définir concrètement des mesures politiques et des moyens pour mettre en place un plan d'urgence social, culturel et économique.
Contester sans se compromettre, agir sans se marginaliser et proposer sans démagogie, sont des principes d’action qui doivent réunir toutes celles et ceux qui le souhaitent au sein du camp anticapitaliste, à commencer par la principale organisation en Corse : A Manca.
A Manca, le 15 juin 2009.