Publié le Samedi 9 avril 2022 à 19h00.

Un congrès CGT de la fédération santé action sociale animé

La semaine dernière se tenait le 13e congrès de la fédération santé et action sociale, première fédération CGT par son nombre d’adhérentEs, avec 460 déléguéEs.

Occasion de débattre, après la pandémie qui a accéléré la dégradation des conditions de travail dans le secteur et durant laquelle les luttes n’ont pas cessé.

Sanction à la direction sortante

De nombreux et nombreuses déléguéEs ont dénoncé la direction fédérale, engluée dans le « dialogue social », dans l’incapacité d’apporter des perspectives aux mobilisations. Des reproches sur le fait que le mouvement des Gilets jaunes a été dénigré alors que de nombreuses femmes du secteur, de la CGT ou non, plus durement frappées par la crise, y participaient. Des critiques sur l’absence de politique par rapport aux nombreux collectifs de santé, regroupant des salariéEs révoltés par la situation et ne trouvant pas de réponse dans la fédération. Ne passent pas non plus les 19 000 salariéEs suspendus sans réaction de la fédération (sauf sur le terrain juridique) alors que des équipes militantes, à la base, ont organisé des manifestations pour les contester.

La guerre en Ukraine a également suscité débats et discussions.

Le rapport d’activité n’a été adopté qu’à 46,92 % (66,5 % en 2018), avec 41,04 % contre et 12,04 % abstentions. Le document d’orientation a été adopté à 85,06 %, 13,1 % contre et 1,84 % abstentions, en intégrant de nombreux amendements, le rendant plus offensif.

Des points absents sur le texte ont largement été débattus : la nécessité de sortir du syndicalisme rassemblé de dialogue social, de reprendre le chemin de la lutte de classe, de prendre le contrôle des établissements comme pendant la pandémie.

Une sanction à la direction sortante et un avertissement à la nouvelle.