Le 30 octobre s’ouvrait le G20 à Rome. Les saigneurs du monde n’y ont pas seulement « renoncé » à changer le système, seule manière de ne pas changer le climat. Ils ont aussi renoncé à lever le système des brevets sur les vaccins et traitements contre le covid, même s’ils sont synonymes d’un véritable apartheid vaccinal.
Dans seulement 10 pays sont administrés 75 % de tous les vaccins. Chaque jour, le coronavirus tue 10 000 personnes en moyenne, depuis la demande de levée des brevets à l’OMC par l’Inde et l’Afrique du Sud, le 2 octobre 2020. Alors qu’il existe des vaccins efficaces à plus de 90 % contre les risques d’hospitalisation et de mort, les capitalistes de Big Pharma et les dirigeants de l’UE, Macron en tête, refusent la levée des brevets, la mutualisation des technologies. Ils osent se cacher derrière le mécanisme « de solidarité » Covax pour la refuser. Covax, qui a seulement distribué 4 % des doses mondiales de vaccins covid. 10 000 morts par jour, mais 50 milliards de revenus pour les vaccins covid de Big Pharma en 2021…
Des profits faramineux
Le code génétique du Covid-19 est public. Le financement de la recherche est public : 15 milliards de la Barda étatsunienne, 1,5 milliard de l’Union européenne, 1,3 milliard du gouvernement britannique… Jusqu’aux risques vaccinaux qui sont financés sur fonds publics ! Mais ce sont les trusts de la pharmacie qui en tirent les bénéfices, avec des taux de profit stratosphériques, comme l’a révélé Vincent Kiezebrink, chercheur de SOMO : 44 % de bénéfices sur le Moderna, entre 50 et 55 % sur le Pfizer !
La date du G20, le 30 octobre, choisie par la coordination européenne « Pas de profit sur la pandémie », devait être l’occasion de développer l’exigence de la levée des brevets. Avec en point de mire le 30 novembre, réunion plénière de l’OMC à Genève en présence des ministres.
Webinaire en ligne, en français, anglais, castillan, du CADTM, à l’initiative d’un appel international pour la socialisation de l’industrie pharmaceutique, rassemblements en Angleterre, Autriche, à Bruxelles ont marqué ce premier temps fort.
Un mois pour réussir la mobilisation du 30 novembre
S’il fallait résumer, on dira que les initiatives en France autour du 30 octobre n’ont pas été à la hauteur. Pourtant quand les équipes militantes se mobilisent, il est possible d’agir. À Ivry, 30 personnes se rassemblent avec des bougies. À Rouen, une soixantaine de militantEs en noir avec cercueils, panneaux font un piquet avec prises de parole du collectif « Brevets sur les vaccins anti-covid stop. Réquisition », de la FSU, et d’un syndicaliste de Sanofi en lutte contre l’externalisation de l’usine de Saint-Aubin-lès-Elbeuf. À Paris, malgré les vigiles, des affiches pour la levée des brevets ont atterri sur le logo de l’immeuble de Pfizer.
Il y a un mois pour préparer et réussir le 30 novembre. Un mois pour préparer le rassemblement unitaire prévu devant la Bourse à Paris. Pour signer la pétition Initiative citoyenne européenne, rassembler en Europe 10 000 photos avec une bougie pour symboliser les 10 000 morts quotidiens du Covid-19, faute de vaccins. Un mois pour réussir la mobilisation internationale à Genève, avec manifestation, conférence de presse internationale, et un millier de chaises vides pour symboliser les morts quotidiens. À Genève, la mobilisation s’élargit, avec Amnesty International, Médecins du Monde, PSI (l’internationale des syndicat des services publics), Third World Network, Our World is not for sale, le syndicat suisse Unia, associations et partis (PS, Verts, Ensemble à Gauche et SolidaritéS). Un exemple pour notre solidarité !