Depuis deux jours, le gouvernement l’assure : tout est fait pour affronter au mieux la canicule. C’est ce qu’a répété Marisol Touraine ce matin, venue pour la photo dans un établissement pour personnes âgées, sourire -un peu crispé- aux lèvres… Et Valls d’en rajouter une couche : « Il ne faut céder à aucun affolement, toutes les dispositions nécessaires sont en place dans les établissements qui accueillent les plus fragiles ».
Aucun affolement bien sûr ! Ce n’est pas comme si une panne géante d’électricité avait touché l’Ouest du pays plongeant dans le noir un million de foyers, plusieurs millions de personnes du fait de la vétusté de matériel ne supportant pas les variations de températures !
Ce n’est pas non plus comme si les lits d’hôpitaux étaient fermés par centaines, les urgences saturées de façon chroniques et les personnels au bord de la rupture… avant même la canicule, et cela de façon bien plus dramatique qu’en 2003 où la canicule avait alors provoqué une surmortalité de plus de 10 000 personnes.
« Faites jouer la solidarité » a cru bon d’ajouter Valls. Et c’est bien là le seul « plan » canicule du gouvernement, dérisoire, révoltant : rappeler « les précautions à prendre » et faire appel au bénévolat pour pallier l’incurie de l’Etat.
Quant aux services d’aide aux personnes âgées ou aux établissements en charge des personnes dépendantes, déjà à flux tendu toute l’année, ils sont d’autant plus incapables de faire véritablement face aux besoins que leurs finances sont partout dans le rouge du fait, entre autre, de la baisse des dotations des collectivités locales et du pacte de… « responsabilité »