Mardi 26, nous étions plusieurs centaines à l’appel des équipes SUD, CGT, FO et CNI, relayé par les réseaux militants. Entre 300 et 500 personnes ont occupé le vaste rond-point devant les Urgences de Pellegrin entre 12h et 15h, respectant bon an mal an la distanciation physique… mais resserrant les liens de la colère et de la lutte.
L’occasion qu’attendaient de nombreux hospitaliers et militants des luttes. Sous un soleil de plomb, passés les moments de retrouvailles, une longue minute d’applaudissements en colère a précédé les interventions, saluant les soignants touchés par le virus et ceux qui ont fait tourner l’hôpital partout dans le pays, qui ont permis d’éviter la catastrophe malgré une situation inacceptable, la mise à sac du service public de santé depuis des décennies.
Les interventions des militants présents ont dénoncé le cirque des « négociations » du Ségur de la santé, ont posé les revendications de 300 euros d’augmentation des salaires pour tous les hospitaliers, de toutes professions et statuts. Plusieurs interventions d’hospitaliers mais aussi de camarades d’autres secteurs, d’étudiants venus porter le soutien de la jeunesse, ont posé la question de la nécessaire riposte de l’ensemble du monde du travail non seulement parce que la santé touche tout le monde mais parce qu’il s’agit d’un même combat face à l’offensive globale en cours, la catastrophe annoncée.
D’autres rassemblements sont d’ores et déjà prévus devant des hôpitaux : jeudi 28 à 12h sur le rond point devant Haut-Lévêque à Pessac, le même jour à 12h30 devant l’hôpital Robert Boulin à Libourne… autant d’occasions de se retrouver, débattre et construire de nouveaux liens pour préparer la suite avec entre autre une première journée de mobilisation nationale dans la santé le 16 juin.