En défense de l’hôpital public menacé, ce samedi 6 décembre, prés de 5 000 personnes ont défilé dans les rues de Douarnenez.
En 2009 est votée la loi HPST de Bachelot, au motif de mieux rationaliser et de mieux coordonner l’offre publique de soins. En 2011, elle donne naissante à l’Union hospitalière de Cornouaille Finistère visant à mutualiser les moyens, en créant des filières de soins… et en regroupant les services. Soit tendre à rediriger l’offre de soins vers les grands centres d’activités, sans moyens supplémentaires, tout en réduisant ceux des hôpitaux plus modestes.Ces projets ont pour but de concentrer les activités et donc d’éloigner la population des structures de soins de proximité. Pour les salariéEs, c’est la perspective d’une mobilité accrue et donc d’une dégradation accentuée de leurs conditions de travail. Une logique d’économies et donc de réduction de la masse salariale, doublée d’une dégradation dans la qualité des soins.Ce gouvernement Valls-Hollande-Touraine a gardé la loi HPST et accentue la politique de réduction des dépenses publiques avec le Pacte de responsabilité : 3 milliards d’économie sur les hôpitaux. Les conséquences pour les salariéEs et les usagers sont dramatiques.
Construire les convergencesÀ Carhaix, ville symbole de la défense de son hôpital public, des menaces de suppressions de postes, comme au CHU de Brest, ont fait bouillir la marmite et la mobilisation se prépare. D’ores et déjà une manifestation a lieu à Brest le mardi 9 décembre. Un appel à la population a été lancé.À Douarnenez, sous prétexte d’un déficit de médecins anesthésistes, la direction de l’hôpital aux ordres de l’Agence régionale de santé (ARS) menace de fermer purement et simplement la chirurgie. Or les documents sont là : bien avant ce manque de médecins, l’ARS avait déjà en projet de transformer cet hôpital en service de moyen et long séjours. Une première réunion a réuni plus de 700 personnes et la manifestation du 6 décembre a rassemblé près de 5 000 personnes (du jamais vu) qui scandaient « Touraine ta réforme on n’en veut pas. Annulation, annulation ».Comme l’indiquait le tract du NPA distribué pendant la manifestation, toutes ces luttes doivent maintenant s’enraciner et converger, à l’instar de la Convergence des hôpitaux en lutte contre « l’hôstérité », en s’appuyant autant sur les luttes des personnels de santé déjà fortes en Finistère que sur l’existence de la coordination des hôpitaux de proximité, très active ici depuis 1999.
Correspondante