Mardi 26 mai, à l’EPSM (Établissement public de santé mentale), une assemblée générale a réuni 150 salariéEs après l’annonce d’un « plan médical » de 65 suppressions de lits en cinq ans. Ceci, dans un contexte de baisse du budget décidée par l’ARS pour 2015, et alors que la direction annonce de nouvelles mesures pour rétablir « l’équilibre budgétaire ».
Entre l’ARS et la direction de l’hôpital, l’exercice est bien rodé : les réductions budgétaires créent les soi-disant déficits que la direction est chargée ensuite de « combattre », d’une part en s’attaquant aux acquis des salariéEs et en supprimant des postes, d’autre part en réduisant l’offre de soins et en dégradant les conditions d’accueil pour les patientEs. Cette fois, 110 emplois seraient en jeu.
Recul de la direction ?Avec leurs syndicats CGT et SUD, les salariéEs se sont mobiliséEs pour que ce projet médical soit retiré. Les actions s’enchaînent. Jeudi 28 mai, un piquet de grève s’est remis en place, « lieu de rencontre, de discussions, d’animation de la lutte », comme l’écrivent CGT et SUD dans leur tract. L’après-midi, 100 personnes mobilisées se sont invitées à la Commission médicale d’établissement et ont obtenu la promesse des médecins de s’opposer à tout projet médical qui supprimerait des postes. Du coup, isolée, la direction a renoncé à toute annonce.Cette nouvelle lutte à l’EPSM de Caen intervient au moment où les personnels de l’AP-HP se lèvent contre le plan Hirsch et où les mouvements se multiplient en province. La direction de l’EPSM de Caen a sans doute jugé prudent d’éviter de mettre de l’huile sur le feu ! Mais chacun sait à l’EPSM qu’elle n’a pas renoncé définitivement.La mobilisation montre sa force. C’est vraiment le moment de généraliser et de coordonner les luttes pour en finir avec l’austérité à l’hôpital. Les sections CGT et SUD de l’hôpital appellent d’ailleurs à la journée de mobilisation du 11 juin, un « jeudi noir » en soutien à la lutte à l’AP-HP.
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