Depuis cet été, les personnels de l’hôpital psy de Montperrin étaient mobilisés et en grève tous les mardis, multipliant les actions. Ils protestaient contre le manque de moyens, le sous-financement chronique par l’État, et la volonté de l’Agence régionale de santé d’imposer à marche forcée un plan de retour à l’équilibre budgétaire.Ce plan avec ses 22 propositions visait à tailler dans la chair, à baisser encore plus les moyens alloués au centre hospitalier. Cela ne peut qu’aggraver les conditions de prise en charge des patients et mettre davantage en danger les agents hospitaliers, en raison de l’insuffisance des postes. Mardi 20 novembre, ils ont voté en AG la grève illimitée à partir du lundi suivant. Le lundi 26 novembre, l’occupation des bureaux de la direction a été précédée par un débat sur la psychiatrie et un barbecue militant. Nous étions ainsi plus d’une centaine en soutien, dont des délégations d’autres hôpitaux. Le lendemain matin, les occupants ont bloqué l’accès aux locaux.L’ARS a commencé à reculer sur certains points, notamment les suppressions de postes et de RTT. Si elle refuse d’effacer l’ardoise de l’établissement de 1,6 million d’euros, elle s’est néanmoins déclarée prête à investir financièrement et à rouvrir les négociations. Les personnels ont donc suspendu leur mouvement de grève, mais restent vigilants et n’excluent rien, si les négociations échouent. Le NPA Aix reste à leur côté pour défendre la santé publique, contre les coupes budgétaires.Jean-Baptiste Serra