Depuis le 29 mars, la grève des salariéEs de la clinique psychiatrique de l’Auzon se poursuit, avec 95 % de grévistes parmi les soignantEs (voir l’Anticapitaliste n°379).
Les grévistes exigent le maintien du nombre de congés payés, l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et d’accueil des malades. Cette clinique appartient au groupe Ramsay qui, avec 965 000 euros de bénéfices, a largement les moyens de financer les 150 euros d’augmentation demandée...
Dès le début, la direction a refusé de négocier et a tout fait pour empêcher la grève (embauche d’intérimaires, de contractuels…), ce qui est illégal. Les salariéEs n’ont rien lâché. La direction a été obligée de vider la clinique de ses patientEs car plus assez de personnel pour s’en occuper.
Malgré les pertes financières dues à la grève, le groupe a retardé au maximum les négociations en espérant que la grève cesse, ce qui n’as pas eu lieu. Plusieurs rassemblements ont eu lieu à Clermont-Ferrand pour rendre visible cette lutte auprès de la population, avec appel à donner à la caisse de solidarité, avec des actions de blocage des bus et tramway.
Propositions indécentes...
Des négociations ont eu lieu, mais les propositions faites n’ont pas été jugées satisfaisantes par le personnel. Certes il y a le maintien du nombre de congés payés... mais seulement 16 euros d’augmentation des salaires : indécent au vu des bénéfices du groupe. De plus, un ultimatum a été posé par la direction : c’est ça ou rien. Une sorte de mépris social... qui a encore plus motivé les salariéEs à voter la poursuite de la grève le mercredi 19 avril.
Un concert a eu lieu pour soutenir financièrement cette grève. Des liens sont tissés avec le personnel d’autres cliniques privés, aussi avec ceux d’autres cliniques du groupe, mais aussi avec d’autres salariéEs en lutte, comme les Candia qui ont gagné. Des militantEs du PCF ainsi que du NPA sont venus les soutenir.
Une mobilisation est en train de s’organiser dans l’ensemble des cliniques du groupe pour le mardi 25 avril, dans le cadre des NAO pour l’augmentation des salaires.
Sandrine Clavières