Depuis le 7 novembre, les agentEs d’entretien du site de Tolbiac de l’université Paris 1 sont en grève contre le renvoi de leur cheffe de site fin octobre. Celle-ci était harcelée depuis plusieurs mois par la direction de cette société de nettoyage Arc-en-ciel Environnement car elle refusait notamment de diminuer les effectifs de ses équipes.
L’université Paris 1 fait appel à cette entreprise prestataire, pourtant responsable de nombreux abus. Entre 2013 et 2022, elle a été condamnée 24 fois pour manquement au code du travail. Arc-en-Ciel cherche à augmenter ses profits sur le dos de ses employéEs. Une bonne partie n’ont même pas de contrat de travail. Or, la majorité sont étrangerEs et en ont besoin pour leur titre de séjour. Arc-en-Ciel, en plus de ne pas les payer, les place sous la menace de l’expulsion.
Depuis une semaine, les grévistes occupent le hall de la fac pour faire entendre leurs revendications : augmentation des salaires, paiement des heures supplémentaires, augmentation des effectifs et paiement du salaire le 7 du mois sans retard. Aujourd’hui, l’université prétend être impuissante face à leurs conditions de travail, affirmant même n’être pas au courant, alors que les travailleurEs l’ont alertée plusieurs fois. Tout en les critiquant ponctuellement, Paris 1 cautionne les abus d’Arc-en-Ciel et l’encourage même : en 2021, la fac a réclamé une réduction des effectifs.
Pourtant les magouilles d’Arc-en-Ciel sont connues et avaient déjà mené les agentEs d’entretien du site de Jussieu à se mettre en grève en septembre 2021.
Ce lundi 14 novembre, la grève se poursuit, avec la solidarité d’étudiantEs et d’enseignantEs qui ont participé à un rassemblement de soutien. Une initiative qui en appelle d’autres, pour renforcer la grève et faire plier les patrons d’Arc-en-Ciel et la direction de l’université.