11 jours que les salariéEs de Cholet viennent d’apprendre la fermeture de leur usine ! 11 jours qu’ils sont en révolte contre cet état de fait.
Ils et elles sont en permanence autour du feu allumé et entretenu avec de vieux pneus depuis l’annonce de la fermeture, à l’entrée de l’usine qu’ils et elles occupent maintenant depuis l’annonce de la fermeture. Une partie des salariéEs est à l’extérieur, une autre partie à l’intérieur, fatiguéEs de cette présence jour et nuit mais pas résignéEs, même si la mobilisation a du mal à perdurer.
Éviter la division
ConscientEs de cette lassitude, ils et elles s’interrogent sur la manière de faire vivre le mouvement à l’interne, éviter la division et montrer à l’extérieur que le mouvement continue. Distribution de tracts sur le marché du samedi matin, intervention au prochain « Carrefour de l’orientation » en organisant un stand (Michelin a prévenu qu’il n’y participerait pascontrairement à ses habitudes)...
Après un aller-retour à Clermont le 13 novembre, qui a marqué un temps fort (trois cars sont partis de Cholet) mais n’a pas changé la décision de Michelin, les divergences entre syndicats se sont accentuées. Pour l’instant il n’y a pas de véritable mot d’ordre de grève et, visiblement, il n’y en aura pas. Entre les partisans d’une reprise, tout en négociant les conditions de licenciement, et ceux qui veulent arrêter la production, ne voyant pas comment ils pourraient continuer à travailler dans ces conditions, le fossé se creuse. Ce qui transparaît malgré tout, c’est que les plus mobiliséEs veulent continuer à faire vivre le mouvement et qu’on continue à en parler dans les médias.
Des soutiens pour les Michelins
C’est pourquoi la venue d’Olivier Besancenot devant l’usine mercredi 20 novembre sera la bienvenue. Deux jours plus tard, celle de Marine Tondelier (Les Écologistes) à Cholet peut également contribuer à souligner que les Michelin ne sont seulEs. Leur lutte contre les licenciements est celle de toutes et tous les salariéEs de ce pays !
Si les pompiers sont venus à la demande du préfet dans la nuit du 15 au 16 novembre pour éteindre le brasier de pneus, celui-ci a été rallumé dès le matin. On n’éteint pas la volonté des Michelins avec une lance à incendie !
Correspondant