Janvier 2015 ressemble à tous les mois depuis le début du quinquennat de Hollande : une nouvelle hausse de 0,2 % sur un mois, soit 3 496 400 chômeurEs pour la catégorie A (pour l’Insee, les demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi)...
Le taux de chômage est en augmentation de 0,2 % sur un trimestre. Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi s’établit à plus de 5 500 000 selon les chiffres officiels.En y regardant de plus près, on peut vérifier l’échec des politiques de tous les gouvernements. Avec les multiples réformes des retraites, ce sont les salariéEs de plus de 50 ans qui subissent la progression du chômage la plus importante (+ 10,4 %). Et sans surprise, ce sont les femmes qui, quelles que soient les catégories d’âge, pâtissent le plus de la hausse du chômage.Les demandeurEs d’emploi de longue durée voient les statistiques exploser : + 9,7 % en un an, soit près de 200 000 personnes. Si les sorties de l’emploi en fin de CDD restent les plus importantes, c’est dans les « autres cas » que l’on trouve la plus forte augmentation, avec notamment l’accroissement du nombre des natures conventionnelles : plus de 300 000 homologuées par les services du ministère du Travail pour 2014.
Derrière les chiffres, la désespéranceToutes ces statistiques ne prennent pas en compte le traitement administratif du chômage qui pousse des milliers de personnes à renoncer à leurs droits, et les dégage des statistiques.Des chiffres et des courbes qui ne sauraient non plus masquer le développement de la misère et du désespoir... Tout ce qui mène aux désespérances à l’origine en particulier de la progression du vote Front national ou du parcours de jeunes embrigadés par les fanatiques religieux...Et ce n’est pas la moindre des raisons de s’opposer totalement à la loi Macron qui, entre autres méfaits, donnerait encore plus de facilités aux employeurs pour licencier sous prétexte de difficultés économiques, tout en supprimant toujours plus de possibilité de contestation par les salariéEs.
Robert Pelletier