Au centre hospitalier universitaire de Rennes, les opérations de nettoyage sont attribuées à l’entreprise Net Plus. Plus de 180 salariées de ce sous-traitant sont donc amenées à travailler au sein du CHU, pour des salaires de misère et dans des conditions qui se dégradent.
L’exaspération, le ras-le-bol face à l’exploitation, ont conduit une cinquantaine de personnes à investir les locaux de la direction du CHU, le 10 octobre, pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail ! Les cadences ont augmenté, le travail qui était exigé en 9 heures doit être maintenant effectué en 7 heures, les fiches de poste ne sont pas respectées, et de façon générale le sentiment partagé des femmes qui interviennent au titre de Net Plus au CHU est que la sous-traitance confine à la maltraitance.
Les salariées de Net Plus ne sont pas seules ! Dans leur lutte, elles sont accompagnées par les sections CGT et Sud-Santé du CHU, mais en plus, elles sont soutenues par le collectif Nous Toutes 35, dont plusieurs militantes étaient présentes lors de l’action du 10. Par ailleurs, elles reçoivent le soutien et l’appui de l’association de quartier « Si on s’alliait ». L’association, qui intervient beaucoup sur les problèmes de logement face aux bailleurs sociaux, aide les salariées – dont un certain nombre habitent le quartier de Villejean, près du CHU – à s’organiser, à construire une parole collective. Un de leurs principes : à chaque action, obtenir quelque chose. Cette fois, c’est un rendez-vous qui a été arraché à la direction du CHU, le 26 octobre.