Publié le Jeudi 8 mars 2012 à 15h42.

Communiqué du NPA. Psychanalyse et psychothérapie institutionnelle : non aux interdictions professionnelles.

La Haute Autorité de Santé (HAS) vient de rendre son verdict. Dans une recommandation, elle préconise , dans la prise en charge des enfants et adolescents qu’on nomme « autistes » le recours exclusif à l’action éducative et aux thérapies comportementales et rejette les « interventions fondées sur les approches psychanalytiques et la psychothérapie institutionnelle".

Le NPA dénonce cette décision d’une extrême gravité, qui instaure un véritable interdit professionnel pour des équipes soignantes et éducatives, qui ,demain, s’étendra à tous les soins psychiques et à l’enseignement universitaire.

Derrière ce que l’on veut présenter comme un débat d’écoles, c’est un nouveau pas dans la volonté de standardiser les soins psychiques, en réduisant ceux-ci à une normalisation des comportements de la personne souffrante. Cette recommandation s’inscrit dans les choix politiques imposés par le pouvoir à la santé mentale, entre politique gestionnaire , définissant un coût standard pour tout soin et politique sécuritaire cherchant à maitriser ou enfermer toute forme de déviance.

Le NPA est au coté des professionnels qui s’opposent à cette atteinte à toute forme de créativité soignante, exige le maintien de principes humanistes et la diversité des approches, en lien avec la famille et l’entourage, loin de prétendues « bonnes pratiques » avant tout dictées par des motifs peu avouables de réduction des coûts et de normalisation sociale.

Le 8 mars 2012.