Ahmed, François, Alexandre, Yassine, Patrick et bien d’autres à la RATP, Fayssal et Arnaud à la SNCF, les sanctions pleuvent contre les grévistes. Elles visent souvent des militantEs syndicaux, mais qu’on ne s’y trompe pas : la menace s’adresse à touTEs les travailleurEs qui relèvent la tête.
Pendant que Macron joue de la matraque et envoie les contestataires au tribunal, les directions font du zèle pour ne pas être en reste. Et tous les prétextes sont bons...
Faire des exemples
À la RATP c’est l’« entrave à la liberté du travail » pour ceux qui ont assisté de trop près au blocage des dépôts de bus, l’accusation d’homophobie (niée par des associations de défense des droits des homosexuels qui ont participé aux rassemblements en soutien aux grévistes attaqués par la direction) et même des faits qui datent de l’automne, pour un gréviste du dépôt de Belliard qui avait dénoncé le délabrement des bus. Mêmes accusations mensongères contre les cheminots grévistes coupables d’avoir tenu tête au gouvernement.
Car c’est bien cela qui gêne les patrons de la RATP et de la SNCF : des milliers de salariéEs ont montré par la grève qu’ils refusaient de plier face à Macron. C’est cette détermination que les directions veulent réprimer en faisant des exemples, quitte à aller loin en menaçant de licencier des salariés délégués prétendument protégés, comme après la grève des cheminots en 2018. Pas sûr qu’ils y parviennent, car les grévistes font bloc. Pas question de se laisser intimider. Une attaque contre l’unE d’entre nous, syndiquéE ou non, est une attaque contre toutes et tous. Des rassemblements nombreux et chaleureux ont ponctué chaque garde à vue, chaque procès et chaque entretien disciplinaire. Face à la répression, les salariéEs de la RATP et de la SNCF restent soudés et comptent bien continuer le combat pour obtenir satisfaction : le retrait de la réforme !