Mobilisation en psychiatrie à Rouen. À l’hôpital psychiatrique de Sotteville-lès-Rouen, on manque de plus en plus de lits pour accueillir les malades. La direction installe partout des lits supplémentaires, portant le nombre de patients accueillis à presque 600 pour une capacité normale de 550. Bien sûr, pas de renforcement du personnel ni d’ouverture de véritables chambres. Les patients sont simplement installés sur des lits de fortune, dans des pièces sans confort, avec le strict minimum d’attention que les équipes peuvent encore offrir. Après plusieurs assemblées générales, appelées par une intersyndicale CGT-CFDT, les personnels de l’établissement ont mené, le 16 décembre, une action gréviste consistant à bloquer les entrées de l’hôpital, pour empêcher de nouvelles admissions. De nombreux soignants ont participé à cette démarche symbolique pour commencer à se faire entendre de leur direction et de l’Agence régionale de santé. Au cours de cette journée de grève, un grand nombre d’entre eux ont investi en délégation le conseil de surveillance de l’établissement aux cris de « hôpital saturé, ça ne peut plus durer, ça va péter ! » et « des moyens pour soigner, pas pour entasser ! » Au-delà de quelques engagements de l’ARS pour les mois à venir, rien de concret ne leur a pourtant été répondu. Le président du conseil de surveillance précisait que, s’il partageait le souci des grévistes pour la qualité des soins, les mesures de rigueur budgétaire ne permettraient sans doute pas d’amélioration notable de la situation des hôpitaux psy dans l’immédiat, et qu’il fallait plutôt s’attendre à de nouvelles difficultés. Rendez-vous est donné à la rentrée pour remettre ça !