Gaël, représentant de SUD PTT 92, était sous le coup d’un licenciement après la grève du printemps 2010. Yann et Bertrand, également représentants de SUD, ont déjà écopé de 18 et 9 mois de mise à pied. Il y a peu, certains pensaient que SUD PTT 92 avait un pied dans la tombe... mais la machine à réprimer a commencé à se gripper : X. Bertrand a confirmé la décision de l’inspection du travail en refusant le licenciement de Gaël ! Le 92 est le seul département où le plan de restructuration Facteur d’Avenir n’est pas encore pleinement appliqué. En effet, depuis plusieurs années, une tradition de lutte s’est construite : quand un bureau est en grève, il va chercher les autres. Des grèves qui s’étendent, c’est le cauchemar des patrons. C’est parce que Gaël, Bertrand et Yann sont des militants actifs dans ces mobilisations qu’ils sont visés. L’inspection du travail avait remis en cause toutes les accusations fantaisistes de La Poste (pseudo-séquestration, mise en danger de la vie d’autrui...) et avait fait barrage au licenciement. Mais La Poste a fait appel de la décision directement auprès du ministre, qui a été forcé de reconnaître que la procédure a été menée en violation des droits de l’accusé. D’autre part, il est désormais officiel que Yann et Bertrand pourront continuer à mener leur activité militante dans l’entreprise malgré les sanctions. C’est parce que les camarades n’ont pas baissé les bras et que des centaines de personnes les ont soutenus qu’ils sont en capacité de continuer à empêcher La Poste de faire ce qu’elle veut. Mais la bataille n’est pas finie : en juin, seize postiers du 92, dont Gaël, Bertrand, Yann et Olivier Besancenot, passent au tribunal correctionnel de Nanterre pour une séquestration imaginaire.