Le 24 septembre, les agents postiers de la distribution de Paris 10e ont fait reculer la direction de La Poste, après dix jours de grève reconductible. À l’appel des organisations SUD, CGT, CFDT et FO, ils ont protesté contre le diktat de la direction qui voulait imposer une réorganisation avec à la clé : suppression de 25 emplois, remise en cause des régimes de travail et organisation des tournées qui aurait imposé le remplacement des absentEs par les autres agents. Au long des négociations qui duraient depuis le mois de juin, les syndicats ont fait des propositions pour que la direction revoie son projet. Devant son refus catégorique, la grève a démarré le 14 septembre avec 60 % de grévistes, un taux constant pendant les dix jours du conflit. Les grévistes étaient tous présents aux piquets de grève devant le bureau. Cette détermination couplée d’une unité sans faille des syndicats ont fait reculer la direction. Le 22 septembre, elle a ainsi maintenu l’organisation et le régime de travail actuel. Ce conflit a aussi permis de limiter la casse en matière d’emploi (15 emplois supprimés sur les 25 prévus). Après avoir manifesté le 23 septembre pour les retraites, les grévistes ont repris le travail le 24, tous ensemble, en chantant et scandant les slogans du conflit, applaudis par celles et ceux qui étaient au boulot. Ce conflit restera gravé dans la mémoire des grévistes, notamment les plus jeunes dont c’était le premier combat. Unis, déterminés, solidaires, les agents de Paris 10 ne sont pas près d’oublier les ingrédients nécessaires pour lutter contre les mauvais coups que l’on veut leur imposer. Ce conflit doit aussi servir d’exemple aux organisations syndicales pour réitérer cette unité syndicale dans tous les bureaux parisiens. Ainsi, les directions de La Poste hésiteraient à imposer leurs incessantes réorganisations pour supprimer des emplois. Correspondante