240 salariés sanctionnés, 11 licenciements annoncés, des mises à pied, des rétrogradations avec pertes de salaires importantes, des blâmes, des menaces permanentes… voici la politique revancharde que le patronat d’EDF SA et de GDF/SUEZ mettent en œuvre en guise de réponse au mouvement social historique de ce printemps.
Au printemps, durant trois mois, des dizaines de milliers d’agents d’EDF SA et de GDF/SUEZ se sont battus sous différentes formes pour exiger un meilleur partage des richesses créées par leurs entreprises, pour la fin de la politique d’externalisation de nombre de leurs métiers et un plan d’embauche permettant de faire face aux missions de service public de leurs entreprises. Les salariés en action n’ont pas manquéde faire le lien avec la libéralisation du secteur de l’énergie ou encore avec les pratiques managériales qui ne produisent que de la souffrance.
C’est tout cela que ce patronat ne peut supporter. Et leurs méthodes sont iniques, les conseils de discipline sont bâclés car les dossiers sont vides. D’ailleurs, devant le tribunal des Prud’hommes de Toulouse, par la voix de leur avocat, les directions ont affirmé que la convention européenne des Droits de l’homme et des libertés fondamentales n’avait aucune valeur dans les entreprises. On ne peut mieux dire.
L’objectif de cette répression est d’effrayer le personnel, le contraindre à accepter les effets de la libéralisation sans rechigner. C’est un niveau de répression jamais connu dans l’histoire de ces entreprises. Le mouvement syndical est bien sûr visé, c’est le cas de la CGT dont de nombreux militants sont attaqués, ça l’est également de SUD Énergie. Un des motifs récurrents contre les militants visés est de n’avoir pas «usé de leur devoir de modération», le message du patronat est clair : «faites-nous un syndicalisme convenable d’accompagnement, ou sinon nous frappons».
À Toulouse, à Paris, en Normandie, les réactions sont fortes : mouvements de grève, manifestations. À l’évidence, après un moment de consternation, le personnel avec ses organisations syndicales redresse la tête et fait preuve d’une magnifique solidarité. À Paris, pour soutenir le responsable du syndicat CGT, plusieurs centaines de salariés se sont regroupés dans l’unité. Comme à Toulouse de nombreuses personnalités politiques, dont Alain Krivine, sont venus apporter au nom de leur parti leur soutien militant.
En attaquant les salariés et le mouvement syndical à EDF- GDG/SUEZ c’est l’ensemble du mouvement syndical qui est attaqué, et au-delà ce sont toutes celles et ceux qui veulent faire vivre les libertés démocratiques qui sont provoqués.
Un appel des organisations politiques de la gauche de la gauche exige le retrait des sanctions contre les salariés d’EDF-GDF/SUEZ. Elles appellent également leurs militantes et militants à participer à toutes les formes de soutien proposées par leurs organisations syndicales. C’est urgent!
La Branche Énergie du NPA