Publié le Lundi 13 avril 2015 à 16h42.

Sambre-et-Meuse de Feignies (59) : l’occupation contre la fermeture

Aux cris de « 261 familles dans la misère, on va pas laisser faire ! » et de « On lâche rien ! », plus de 500 manifestantEs ont défilé dans les rues de Maubeuge pour la défense de l’emploi et en soutien aux ouvriers de la fonderie Sambre-et-Meuse.

Cette fonderie située à Feignies est fermée depuis le 18 mars suite à une liquidation judiciaire et depuis, elle est occupée nuit et jour par les ouvriers.Au vingtième jour d’occupation pour empêcher le déménagement des machines, la rage et la détermination à se battre est toujours intacte. Maubeuge est l’une des villes les plus pauvres de France avec un taux de chômage qui frôle les 16 %.

Le mouvement continueL’union locale CGT, l’USTM-CGT et des délégations d’entreprises de la métallurgie du secteur (MCA, Tata Steel, Vallourec, Sevelnord...) étaient présentes ainsi que les organisations politiques (NPA, PCF, LO) et quelques élus locaux. Devant la permanence du député de la circonscription, le cortège a copieusement conspué le PS (balayé dans le canton du secteur sur fond d’abstention record), mais aussi le FN qui a fait des scores historiques lors des dernières départementales lorsque la manifestation est passée devant son local.Conscients qu’ils ne peuvent compter que sur leur lutte, les ouvriers de Sambre-et-Meuse ne comptent pas en rester là, d’autant plus que la seule perspective mise en avant par les pouvoirs publics est celle d’une reprise partielle (par AFR Douai) qui ne concernerait qu’une soixantaine d’emplois. Par ailleurs, ils exigent une prime extra-légale de 20 000 euros pour tous ceux qui perdraient leur emploi. D’autres initiatives sont prévues dans les jours qui viennent.

Correspondant