COMMUNIQUÉ
Cette année, les négociations annuelles obligatoires (NAO) ont mis le feu aux poudres. Depuis le 14 novembre, 16 sites de Sanofi sont touchés par des débrayages et grèves quotidiennes d’ampleur variable pour exiger 10 % d’augmentation de salaire et aussi l’embauche des travailleurs précaires.
Un mouvement intersyndical d’une ampleur jamais vue. C’est que, face à la hausse des prix généralisée, les propositions de la direction ne font pas le poids : 4 %, au-dessous de l'inflation ! Les grévistes réclament 5 % de hausse rétroactive pour 2022 et 10 % pour 2023. Pour ceux qui penseraient que c’est beaucoup, il faut savoir que si Sanofi accordait 10 % de hausse à tous les salariéEes de ses usines de France, cela représenterait à peine 4 % du montant total accordé aux actionnaires. Et il ne faut pas oublier que toute victoire pour les salaires dans une boîte comme Sanofi rend les revendications salariales plus légitimes partout ailleurs.
À Val-de-Reuil en particulier, le mouvement s’est enraciné, dans la solidarité et la fraternité, autour des feux de palettes malgré le froid, 24/24 h. Peut-être aurait-il été utile de se montrer davantage, de solliciter les non-grévistes, de se lier à d'autres secteurs en lutte, d’appeler les sites alentour à nous imiter, pour faire peur aux patrons. Mais dans tous les cas, respect pour les grévistes !
Tenir aussi longtemps, c’est dur. Aujourd’hui, la CFDT a pris la responsabilité d’annoncer qu’elle se retirait du mouvement. La CGT est soumise à la pression de la direction qui veut obtenir une reprise rapide, sans avoir lâché significativement.
Les grévistes ont pu juger sur pièce sur qui ils peuvent compter. Il y a ceux qui se pointent au bout de 20 jours avec les journalistes, et les autres. Le NPA, pour sa part, a été présent tous les jours depuis le départ au piquet de grève.