Cinq militantEs ruthénoisEs, un syndicaliste FSU, deux de l’Union Syndicale Solidaires (dont le secrétaire départemental), un Gilet jaune et un camarade du NPA ont eu la surprise d’être convoquéEs pour « entrave avec menace à la liberté du travail » après le blocage (avec des grévistes, Gilets jaunes, SUD, FSU et NPA) du dépôt de bus de Rodez. La société déplore la perte de 15 000€ de chiffre d’affaires (pour un blocage de trois heures).Très rapidement, un rassemblement unitaire a été appelé par la CGT, la FSU, Solidaires, le NPA, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), les Gilets jaunes, la France Insoumise et bien sûr le NPA. 60 personnes se sont retrouvées devant le commissariat jeudi matin, ce qui est beaucoup pour la ville.Cette convocation aura eu le mérite de faire converger l’intersyndicale (hors FO et CGC) avec le mouvement des Gilets jaunes !
Nous reproduisons le communiqué unitaire :
« Le 23 janvier au matin, une soixantaine de militantEs (gilets jaunes et des syndicalistes de Solidaires, de la CGT, de la FSU, et des militantEs du NPA et de la LDH) étaient présentEs au rassemblement devant le commissariat de Rodez. Le mouvement social était au rendez-vous pour marquer sa solidarité et s’opposer à l’intimidation et la répression du mouvement social. Cinq personnes étaient convoquées pour non pas une, ou deux, certains pour différentes affaires-actions !Cette tentative d’intimidation policière et judiciaire, dont on peut légitimement penser qu’elle est orchestrée par la préfecture qui suit les consignes du gouvernement, n’est pour nous pas neutre quand on sait que dans notre département, de nombreuses mobilisations ont eu lieu en d’autres temps, et qu’elles n’ont jamais conduit à ce type de convocations. La préfecture aurait-elle oublié les barrages, blocages et manifestations explosives des agriculteurs, pour ne prendre qu’un exemple ? Cette tentative d’intimidation policière et judiciaire a pour but de faire taire ce mouvement et d’imposer les contre-réformes de régression sociale du gouvernement malgré une mobilisation nationale historique. C’est peine perdue, la mobilisation du 23 janvier l’a de nouveau démontré : nous ne lâcherons rien, ni les actions, ni les manifestations, ni la grève. Nous manifesterons encore et encore. Nous organiserons de nouvelles actions fortes de blocage économique ces jours-ci et les jours d’après. Et nous appelons tous celles et ceux qui veulent combattre cette casse du système de retraites, à s’organiser collectivement. »
Cgt, Fsu, Solidaires, Gilets jaunes de Rodez, NPA, Confédération paysanne