Les militants poitevins condamnés à de lourdes peines, qui peuvent encore être aggravées par l’appel du procureur, ne font pas partie des auteurs des violences du 10 octobre sur la ville.
Nous dénonçons une justice expéditive et à charge, rendue dans l’urgence. Le ministre de l’intérieur, en visite médiatique à Poitiers, est venu faire pression.
Tous les rassemblements sur Poitiers, aussi minimes soit-ils, quel qu’en soit le thème, voient une présence policière sur-dimensionnée. Cette fois-ci la présence de personnes violentes, inconnues et très organisées a coincidé avec l’absence de CRS.
Suite à cela nous avons assisté à une sur-médiatisation de la violence du 10 octobre, à des condamnations "pour l’exemple", à l’acharnement du procureur.
On assiste à une stratégie visant à exploiter la peur. La droite veut discréditer les mobilisations, justifier la solution répressive et désigner la jeunesse comme classe dangereuse. Elle espère ainsi faire oublier la crise, le chômage et la pauvreté qui augmentent, les salaires qui stagnent et les scandales tel celui du fils Sarkozy.
Nous renouvelons notre condamnation des actes de violence de samedi qui desservent la cause qui justifiait la manifestation. Nous exprimons notre totale solidarité avec les militants injustement et lourdement condamnés.
Poitiers, le 14/10/09.