La politique menée par le tandem Sarkozy-Fillon a deux dimensions étroitement imbriquées : les réformes libérales d'un côté, le sécuritaire de l'autre, ou plus exactement la recherche de la « performance » dans le domaine sécuritaire. Il s'agit de mettre la société sous surveillance, sous le contrôle étroit d'un pouvoir administratif de plus en plus indépendant du pouvoir judiciaire et agitant la menace d'un ennemi intérieur pour justifier répression, exclusion, stigmatisation.
Ce texte législatif est l'occasion, pour le gouvernement, de faire une incursion dans la justice des mineurs pour la rapprocher davantage de la justice pour les majeurs, puisque les mineurs dès 13 ans pourront être être jugés dans des délais qui font penser à de la comparution immédiate et ne laissant plus de place au travail des éducateurs de la PJJ.
La systématisation du fichage de la population, notamment en croisant les fichiers, l'extension de la vidéosurveillance sur la voie publique, dans les immeubles d'habitation, sur les lieux de manifestations, de rassemblements, aux abords des enteprises mettent en danger les libertés publiques et placent la société dans son ensemble sous une surveillance policière constante.
Avec LOPPSI 2, c'est la politique du soupçon qui se généralise comme le montre la surveillance policière instituée dès la libération pour certains condamnés ayant accompli leurs peines.
Il est aussi prévu un dispositif anti-squat qui autorise le préfet, sans l'accord des propriétaires, à évacuer des personnes de lieux qu'ils occupent.
Le NPA s'est associé depuis le début au rassemblement unitaire pour s'opposer à la politique sécuritaire de ce gouvernement et sera donc présent lundi 22 novembre à 14h30, Place Edouard Herriot, devant l'Assemblée nationale.
Le 21 novembre 2010.