Le NPA a participé partout en France à la commémoration de la Commune qui, après 150 ans, n’est pas morte.
Le NPA a participé à des initiatives locales dans plusieurs villes en régions, comme à Château-Arnoux dans les Alpes de Haute-Provence, à Toulouse avec des rassemblements, rebaptisant les rues, ou par la constitution d’une chorale comme à Caen. Des sections locales comme à Bordeaux ont organisé des débats, des formations autour de cette expérience fondatrice du mouvement ouvrier révolutionnaire. À Paris, nous avons fait partie des collectifs qui ont organisé dans les 19e et 20e arrondissements des déambulations sur les pas des communards et communardes.
Rassemblement unitaire et stands
Le point d’orgue de ces commémorations a évidemment été la journée du 29 mai, préparée par un collectif qui, à l’appel de l’Association des amiEs de la Commune et sous le titre « 1871-2021 : Elle n’est pas morte, vive la Commune ! », a regroupé plus d’une centaine d’organisations – des associations, des partis, des syndicats – dont bien sûr le NPA.
Pour être pleinement dans l’esprit de la Commune – pluriel, avec ses côtés festifs et culturels – il a été décidé de commencer la journée par un rassemblement sur la place de la République où toutes les organisations qui le souhaitaient pouvaient tenir un stand.
Le NPA était présent avec un stand proposant sa presse et une librairie. Avec un moment important lorsque nos camarades Olivier Besancenot et Michael Löwy sont venus présenter leur nouveau livre (Marx à Paris 1871 : le cahier bleu de Jenny). Après la présentation enthousiasmante du bouquin, retraçant l’itinéraire de cet ouvrage de fiction (une première pour les deux auteurs), ils sont revenus sur l’importance de la Commune dans le développement de la pensée marxiste, soulignant notamment à quel point les idées, les revendications et les idéaux de ces ParisienEs qui sont montés « à l’assaut du ciel » restent d’actualité aujourd’hui. La librairie a épuisé son stock du livre.
Manifestation festive
Autour du stand du NPA il y avait ici un petit concert, là un bistrot, en face une autre librairie ou la vente de produits bio. On parlait aussi de la prochaine tournée des Zapatistes en Europe, de la défense des militantEs italiens menacées d’extradition. Les collectifs des sans-papiers étaient aussi présents. Bref une façon de rappeler qu’effectivement la Commune n’est pas morte et que les mêmes luttes contre les mêmes ennemis de classe continuent.
Le souhait du collectif organisateur était de faire de cette journée un moment unitaire – beaucoup de courants du mouvement ouvrier se reconnaissant dans l’héritage de la Commune – et il y a eu donc une seule prise de parole, de l’Association des amiEs de la Commune qui garde vivante sa mémoire depuis des décennies, avant que l’on parte en manifestation de la place de la République au cimetière du Père-Lachaise. La lecture d’un texte collectif prévu devant le Père-Lachaise n’a pas pu avoir lieu pour des raisons techniques.
Le NPA est parti en cortège, accompagné aussi par notre camarade député européen Miguel Urban, et a déposé une gerbe devant le Mur des Fédérés comme nous le faisons habituellement, chaque année, lors de la Montée au mur.
C’était une belle journée et les milliers des personnes qui sont sorties dans la rue – profitant aussi du beau temps ! – ont montré que la Commune est vraiment encore vivante.