Ce jeudi 25 mars, 8 nervis de l’Action Française ont fait irruption dans le Conseil Régional d’Occitanie avec une banderole « islamo-gauchistes, traitres à la France ». Leur action a rapidement été stoppée par le service de sécurité du Conseil Régional. L’action de ce groupuscule royaliste et antisémite pourrait être anecdotique. Mais elle se situe dans un contexte marqué par une double offensive du gouvernement, contre les musulmans et contre le mouvement ouvrier.
En effet, Darmanin, Blanquer, Vidal sont eux-mêmes en campagne contre l’islamo-gauchisme. Vidal est même allée jusqu’à demander une enquête au CNRS pour débusquer les universitaires acquis à cette orientation qui gangrèneraient les campus français. La ministre a été désavouée par la Conférence des Présidents d’Université (CPU) et par le CNRS qui ne reconnaissent aucune valeur scientifique au terme d’islamo-gauchisme. Une pétition, lancée par 600 universitaires, et signée depuis par 22000 personnes, a condamné avec force les propos de la ministre Vidal et demande sa démission. Mais elle persiste et signe avec l’assentiment de Macron.
Les idées nauséabondes diffusées au plus haut sommet de l’Etat nourrissent le sentiment d’impunité des groupes fascistes qui gravitent autour du Rassemblement National. Autre exemple, il y a quelques jours à Lyon, la librairie « La plume noire » a été attaquée par quelques dizaines de néo-nazis dont des militants de Génération Identitaire pour qui la dissolution n’empêche en rien leurs activités.
Le NPA 31 dénonce le coup de l’Action Française comme le gouvernement Macron qui joue avec le feu et prépare le terrain à la multiplication des actions violentes de l’extrême-droite. Extrême-droite qui se sent légitimée sur ses thématiques de prédilection. Les organisations progressistes, le mouvement ouvrier, doivent au plus vite construire une réponse unitaire et militante à la hauteur de la situation.