En supprimant de sa grille des programmes de la rentrée l’émission « Là bas si j’y suis », France Inter marque un nouveau pas dans sa politique de normalisation de l’antenne.
Depuis 25 ans, l’équipe de Daniel Mermet – par ailleurs fortement contesté par certains de ses collaborateurs pour son autoritarisme – avait permis aux très nombreux auditeurs de l’émission de pouvoir s’exprimer sur le fameux « répondeur », pour pousser des coups de gueule ou pour annoncer une mobilisation, un rassemblement, un café débat...
Libre expressionAtypique dans son ton et par les sujets de contestation sociale qu’elle abordait, « Là-bas si j’y suis » avait également permis de mobiliser ses auditeurs qui poursuivaient les débats en impulsant des collectifs qui furent créés au quatre coins de la France... Cette libre expression et cette interactivité permanente sont aux antipodes des préoccupations de la nouvelle direction de France Inter.L’émission, on s’en souvient, avait déjà subi une première attaque en étant réduite à une heure, et programmée à une plage horaire de moindre écoute... Les auditeurs avaient suivi cette migration forcée.Aujourd’hui, ce sont près de 300 000 d’entre eux qui se sont manifestéEs pour exprimer leur mécontentement. Samedi 5 juillet, plusieurs centaines de personnes se sont retrouvées devant la maison de la radio pour exprimer leur colère, et la mobilisation ne fait que commencer.AttachéEs à la liberté d’expression et hostiles à toute censure, le NPA appelle à s’associer à toutes les initiatives pour sauver « La-bas si j’y suis ».
Alain Pojolat