Le 27 mai, Brice Hortefeux a signé un décret autorisant de nouveau l’emploi du Taser par les policiers municipaux, utilisation qui avait été invalidée par le Conseil d’État en septembre 2009. Celui-ci avait estimé que son utilisation n’était pas suffisamment encadrée. Les sept articles précisant les modalités d’emploi par le ministre de l’Intérieur ne comportent pas de garanties supplémentaires ou différentes par rapport au texte antérieur. Qui peut croire qu’un policier municipal vérifiera que l’éventuelle cible porte « des vêtements manifestement humides » ou bien présente « un état de vulnérabilité particulière » ? Le dramatique fait divers qui a coûté la vie à une policière municipale, quelques jours auparavant, sert de prétexte pour remettre dans le circuit une arme de 4e catégorie qui risque fort de servir contre les jeunes des quartiers pour les intimider, les réprimer.
Aujourd’hui, le NPA maintient l’exigence du moratoire demandé par Olivier Besancenot lors du procès perdu par le PDG de Taser France.