Le premier semestre de cette année 2023 a vu se développer une longue et puissante séquence de luttes reliées et articulées par le fil rouge de l’affrontement contre l’autoritarisme.
Certes, ni le mouvement contre la réforme des retraites, ni la mobilisation contre les mégabassines, ni la révolte dans les quartiers populaires n’ont fait plier le gouvernement. En revanche, une telle lame de fond sociale n’a pas été sans effets ni enseignements.
Cours autoritaire
Contre la réforme des retraites, jamais la nécessité et la volonté d’un « tous ensemble » n’avait à ce point émergé depuis 1995 et peut-être même depuis 1968, malgré la faiblesse des assemblées générales décisionnaires dans les entreprises. Les limites de l'intersyndicale, marquée par une série de contradictions, n'ont pas pu mener à la victoire. Plus profondément, cet échec réfracte les reculs accumulés depuis quarante ans dans la conscience, l’expérience et l’espérance de notre camp social. Pourtant s’est paradoxalement forgée, par la répétition et l’endurance, une idée claire de la nécessité de l’unité. En face, ayant recours à tous les outils et manœuvres rendus possibles par la 5e République afin d’empêcher l’expression parlementaire, puis lâchant ses flics une fois à cours de cartouches institutionnelles, le pouvoir macronien a franchi un nouveau cap décisif dans son processus conjoint de dérive autoritaire et de délégitimation.
Urgence écologique
Contre les mégabassines, la manifestation à Sainte-Soline le 25 mars a marqué là aussi un nouveau cap dans l’évolution des luttes écologiques. Par l’invraisemblable violence de sa répression policière, mais aussi de sa répression politico-judiciaire en décrétant la dissolution des « éco-terroristes » des Soulèvements de la Terre, le pouvoir macronien a démontré en creux à quel point l’urgence écologique est bien le nouvel enjeu de notre époque et que le capitalisme ne peut que mener à l’abîme. Il a aussi créé un fort mouvement de soutien et renforcé le niveau de conscience du mouvement social, conduisant à des mobilisations toujours plus importantes contre le tunnel Lyon-Turin, l’autoroute A69 et le contournement de Rouen. On ne dissout pas un mouvement !
Violences policières et racisme
Pendant la révolte qui a fleuri dans le sillage du meurtre de Nahel le 27 juin, et malgré ses limites au-delà des déclarations, jamais l’ensemble du mouvement social n’avait été aussi uni et conscient de ses causes, de ses enjeux, et des réponses à apporter, procédant ainsi à un réel saut qualitatif par rapport à la révolte de 2005. En presque vingt ans, la reconnaissance et la compréhension du racisme systémique ont réellement progressé, en particulier via ses deux formes principales que sont les violences policières et l’islamophobie. Cette avancée sur le terrain idéologique pourrait être le prélude d’avancées sur le terrain politique et militant.
Une lutte prenant le relais de l’autre, nous avons assisté à un processus de résistance face à un pouvoir dont la fuite en avant autoritaire favorise la convergence des actions, des affections, et des réflexions. En effet, depuis la mobilisation contre la loi Travail en 2016, en passant les Gilets jaunes, Notre-Dame-des-Landes, la réforme des retraites 2019, la pandémie de Covid-19, ou la loi Sécurité globale, la violence du pouvoir a favorisé le rapprochement entre les corps, les esprits, les causes et les groupes.
Internationalistes et anticolonialistes
Enfin, cet automne, la question coloniale est revenue sur le devant la scène avec la nouvelle tragédie en Palestine. Et là encore, c’est bien le fil du cours autoritaire qui se déroule et produit des effets dévastateurs. Jamais une telle offensive politique et médiatique n’a été menée en défense de l’État colonial d’Israël. Jamais la parole islamophobe ne s’était à ce point libérée, faisant des Palestiniens des « animaux humains », comme l’a dit le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, ayant mérité leur sort, et avec eux tous les raciséEs de France. Jamais le nouvel « arc républicain » réactionnaire ne s’était à ce point cristallisé et sur un arc aussi large, de Zemmour à la droite du PS. Jamais les défenseurEs des droits du peuple palestinien n’ont été à ce point accusés, insultés et réprimés (avec les accusations d’apologie du terrorisme et d’antisémitisme).
Le NPA et ses militantEs ont été ou sont partie prenante des cadres unitaires qui ont construit les oppositions, les ripostes et les mouvements de l’année 2023.
Nous avons besoin de vous !
Dans toutes ces luttes mais aussi lors de l’élection présidentielle, le NPA a développé, à son échelle, une politique contre l’exploitation et les oppressions, une politique pour l’émancipation et l’auto-organisation, une politique où le processus révolutionnaire commence maintenant par les luttes contre l’ordre existant, une politique dans la rue (toujours) et dans les urnes (s’il le faut), une politique à la fois radicale et unitaire pour notre camp social dans une perspective écosocialiste.
Mener cette politique a (aussi) un coup financier qui va croissant pour notre organisation. La construction et le soutien aux luttes, sa démocratie interne, les voyages des militantEs pour discuter et construire son orientation, l’entretien de ses locaux, la rémunération de quelques permanentEs, le soutien de sa presse (l’Anticapitaliste) et de sa librairie militante (La Brèche), et bien d’autres postes de dépenses : tout cela coûte cher.
Et l’inflation touche tout le monde, y compris le NPA... et ses donateurs. Faire un don au NPA est donc un geste dont nous savons la valeur, plus signifiante encore aujourd’hui qu’hier. Mais vos dons sont vitaux, quel qu’en soit le montant. Ils participeront à la menée d’une politique qui est la nôtre depuis la fondation du NPA en 2009 et qui n’est pas près de changer !
Informations pratiques
Les dons ouvrent le droit à une réduction fiscale des deux tiers du montant versé :
VOUS DONNEZ 3 euros, L’ÉTAT VOUS REVERSE 2 euros !
Moyennant un peu de patience avant le remboursement :
VOUS POUVEZ DONC MULTIPLIER VOTRE DON PAR 3
Pour donner en ligne :
Pour envoyer vos chèques :
AFANPA – 2 rue Richard-Lenoir 93100 Montreuil
Ordre des chèques :
AFANPA
Limite de datation et d’envoi des chèques :
AVANT LE 31 DÉCEMBRE À MINUIT
Si votre adresse n’est pas celle mentionnée sur le chèque :
PRÉCISEZ-LE POUR QUE LE REÇU FISCAL ARRIVE À BON PORT
Si deux noms apparaissent sur le chèque :
PRÉCISEZ À QUI IMPUTER LE DON