Romain tu as été le frère, le père, le compagnon mais aussi l’ami que tout le monde aurait voulu avoir. Ton humanité, ta générosité, ton ouverture d’esprit, ton sens de l’humour et de partage étaient captivants, communicants. Le nombre et la diversité de tes amiEs en témoigne.
Romain, tu as été le camarade et le militant antiraciste et antifasciste, de la première heure, sur qui l'on pouvait compter.
Une fidélité et une solidarité sans faille
Nous avons eu cette chance de t’avoir comme ami et camarade. Sans être membre du NPA, tu as été d’une fidélité et d’une solidarité sans faille à nos combats contre les oppressions, les injustices et pour changer radicalement ce monde. Toujours prêt à être sur nos listes électorales, pas parce que tu voulais être élu mais par conviction profonde.
Ta solidarité se traduisait aussi par la souscription que tu donnais, année après année, au NPA. Tu me fixais souvent rendez-vous au café de France, au dernier moment, juste avant le 31 décembre car tu ne voulais pas rater ce geste de solidarité.
Tu faisais partie de ces camarades qui passaient, le dimanche matin aux Quatre rues, pour prendre les tracts, acheter le journal, discuter de l’actualité politique. Romain tu as été aussi de nos soirées « couscous », rue du Landy et de nos fêtes d’été, à l’école du Corbillon.
Notre camaraderie trouve ses racines dans nos engagements communs, dans la façon de voir la vie et dans cette volonté d’un monde meilleur. Il y a une question sur laquelle tu étais particulièrement intransigeant. C’est celle de la lutte contre le racisme et le fascisme. Avec Ras l΄Front, tu as illustré sur la ville le combat contre le poison que représentait les idées du Front national et l’impérieuse vigilance à garder à son encontre.
C’est là que nous t’avons rencontré au début des années 2000. Nous essayions de faire face, collectivement et grâce à Ras l’Front, à ce monstre immonde et haineux du Front national. Nous avons manifesté, collé, fait des actions de sensibilisation afin de contrer les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, dont les discours et les politiques antisociales, relayés par les médias, faisaient le lit du Front national.
Le combat continue
Romain, tu nous quittes à un moment où la situation locale et nationale font plus que jamais peur — un maire ultrasécuritaire, un président arrogant et ultra-libéral, le rassemblement national au plus haut niveau, une partie importante de la population, déçue par les différents gouvernements et ayant l’illusion que la solution se trouvera dans un parti fasciste et xénophobe. Le contexte international, avec la guerre en Ukraine et ses menaces d’extension, les guerres dans tous les coins de la planète, a de quoi nous inquiéter et nous rendre encore plus déterminés à vouloir changer ce monde.
Avec Laurent et Laurence, nous avons pu te voir le lendemain du premier tour des élections. Toutes ces questions te préoccupaient sérieusement. Je t’avais apporté le dernier Anticapitaliste, mais aussi celui en hommage à notre camarade Krivine et un numéro spécial de notre mensuel sur 1001 façons de combattre le fascisme. Tu tenais vraiment à les lire !
Qu’il est difficile de te dire au revoir aujourd’hui. Nous voudrions juste te dire que tu vas nous manquer, tu nous manques déjà mais tu vivras toujours dans nos cœurs et dans nos luttes. Oui, le combat continue !
Nous voulons aussi manifester toute notre amitié et notre solidarité à Oscar, Mona, Gwenaël et à tous tes proches.
Bon voyage Romain. Hasta siempre companero !