À l’occasion de la Conférence nationale du NPA des 7 et 8 juillet, une commission d’une cinquantaine de camarades s’est réunie autour des questions posées par les fermetures de sites et les licenciements. Les débats se sont centrés autour de l’accélération de la mise en œuvre de la fermeture du site PSA d’Aulnay et des 5 000 suppressions de postes engagées à Air France. Dans tous les secteurs, la crise fournit le prétexte à l’accélération des restructurations prévues de plus ou moins longue date. L’ampleur de la crise pousse les entreprises, voire des branches entières, à des restructurations profondes. Faire payer la crise aux salariéEs et aux classes populaires, cela signifie à la fois bloquer les salaires, les pensions, tous les revenus, mais aussi détruire des dizaines de milliers d’emplois. Les licenciements et fermetures de sites comme les suppressions d’emplois dans les fonctions publiques sont au centre de cette politique. Il s’agit, d’un côté, d’accroître la rentabilité des outils industriels et, de l’autre, de réduire les coûts de la formation, de l’entretien et de la réparation de la force de travail. Les conséquences sont tout aussi brutales : accroissement des charges de travail, de la pénibilité, des horaires décalés et de nuit, de week-end. Avec les conséquences sur la santé, l’accroissement des accidents, des maladies professionnelles, des suicides. L’enjeu des confrontations, des luttes ou de la conférence sociale est la modification des fondements du contrat de travail. Flexisécurité, accords emplois-compétitivité, généralisation des ruptures conventionnelles, abaissement des droits liés au CDI, voilà le programme du Medef. La riposte doit être à la hauteur. Cela montre l’urgence d’une mise en commun, d’une coordination des luttes encore trop éclatées. Mais aussi des revendications qui favorisent cette mise en commun, cette généralisation. Les batailles pour l’interdiction des licenciements, des fermetures de sites doivent nécessairement être associées aux luttes pour la réduction du temps de travail, à la baisse des cadences et des charges de travail, à la suppression du travail posté, de nuit, de week-end, au respect de la santé et de la sécurité au travail.