Miguel Segui, un des fondateurs de Podemos Paris, était de passage ce 24 avril pour animer une réunion publique sur l’histoire de Podemos dans l’État espagnol et les discussions que cela entraîne chez nous. Une trentaine de personnes, surtout des « non encartés », mais aussi deux militantEs du comité CGT des privés d’emploi, un responsable de l’Association de défense des locataires, une dirigeante du PCF, des membres du PG (qui avait appelé à la réunion avec le NPA), et bien entendu des militantEs et sympathisantEs du NPA...
Miguel est allé droit au but : Podemos n’est ni un exemple ni un modèle, mais son existence et ses succès représentent un espoir de ce côté des Pyrénées. Il a retracé l’histoire de ce parti, depuis le mouvement des occupations des places qui lui donna naissance et de l’idée qu’il fallait non seulement combattre les oppresseurs mais aussi les chasser pour que la majorité de la population prenne ses affaires en main… donc faire de la politique.
Un passionnant débat s’en est suivi sur les rapports avec Syriza, la possibilité (ou pas) de créer un Podemos européen, sa structuration démocratique, par en bas, les récentes élections en Andalousie, les modes de désignations des candidatEs aux élections, les rapports plus ou moins conflictuels avec Izquierda Unida, etc.
La question de l’existence d’une seule « gauche » tenait particulièrement à cœur à la militante du PCF… Miguel expliqua que, certes Podemos est « de gauche », mais que cette question se posait différemment dans la mesure où les socialistes (PSOE), prétendument de gauche, gouvernaient depuis longtemps en alternance avec la droite (PP), et qu’ils étaient donc perçus comme représentant « le système », la « caste »…
Malgré les différences de situation entre nos deux pays, le débat a évidemment fait écho aux questions de fonctionnement et de contrôle démocratique des organisations d’ici, ainsi qu’à la recherche de perspectives politiques alternatives pouvant répondre à la montée de l’extrême droite et aux multiples défis que posent les crises du capitalisme.