Infinie tristesse… Notre camarade Jacques Richaud est décédé d’une crise cardiaque lundi 9 septembre, à l’âge de 67 ans.
Il avait l’anti-impérialisme chevillé au cœur. Rien d’abstrait, une expérience vécue. En décembre 1972, jeune chirurgien antimilitariste, affecté à sa demande comme coopérant sanitaire à l’hôpital de Phnom Penh, il vit ses collègues cambodgiens devenir livides à l’écoute de radio Pékin qui venait de diffuser la déclaration du chef d’état-major de l’armée impérialiste US, William Westmoreland, menaçant de « ramener l’Indochine à l’âge de pierre »...
Anti-impérialiste de raison autant que de cœur, Jacques Richaud n’a jamais transigé. Contre toutes les guerres impérialistes… pour le droit au retour du peuple palestinien spolié par l’impérialisme et le sionisme, il opposait son communisme internationaliste.
Compagnon de route de la LCR depuis la fin des années 1960, à Marseille, où il fit ses études de médecine, puis à Toulouse, praticien hospitalier du CHU Purpan, Jacques était un partisan de la « roche communiste », selon l’expression de Daniel Bensaïd à l’époque, sur laquelle tous les courants communistes devait se réunifier pour construire un parti commun, ce dont il discutait assidûment avec les marxistes du PCF d’Espace Marx ou avec d’anciens adhérents de ce parti, membres du site Le grand soir.
Jacques avait décidé de sauter le pas d’une adhésion formelle à un parti du mouvement ouvrier au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, ayant mené campagne pour la candidature d’Olivier Besancenot. Ce fut le NPA toulousain, se partageant entre son comité Santé et son comité du Lauragais.
Mais Jacques n’a jamais renoncé à la critique. Commentant récemment le résultat électoral de Villeneuve-sur-Lot, il défendait le point de vue que la montée du FN, « qui n’est pas un parti comme les autres » doit être combattue par tous les moyens, l’action antifasciste bien sûr, mais aussi électorale, quitte à voter au deuxième tour pour n’importe quel candidat, de gauche comme de droite, pour lui faire barrage...
RéuniEs autour de ses proches, ses amis et camarades lui ont rendu hommage, au crématorium de Cornebarieu, lundi 16 septembre. Témoignages, poèmes, chansons et interventions ont été enregistrés en vidéo, que nous publierons sur le site du NPA 31.
La direction fédérale du NPA 31