Notre camarade a été victime de la rapacité du capital. Patrice est mort à un an de la retraite, rongé par un cancer dû à l’amiante.
Ouvrier dans la métallurgie, il avait toujours travaillé dans la même entreprise. Délégué du personnel, avec ses copains de la CGT, il résistait pied à pied aux mauvais coups qui pleuvent dans cette sale boîte. Il représentait son syndicat à l’UL de Louviers (27).
Patrice avait rejoint le NPA dès sa création. Il était toujours candidat sur notre liste à l’élection municipale, et était attaché à son comité Seine-Eure parce qu’il y trouvait un instrument utile à la réflexion et à l’action. Sa gentillesse, son humour pince-sans-rire, ses réflexions pleines de bon sens, nous manquent déjà.
Patrice avait dû encaisser dans sa vie des coups très durs. Mais là, c’est directement l’exploitation capitaliste qui a semé des ravages dans son corps. Il ne part pas sans laisser de trace. Il a participé à la grande filiation ouvrière de combat. Il a contribué à la permanence de la lutte contre un système aliénant et oppressif, et à ce que prenne forme, par touches successives, avec parfois de grandes avancées et en ce moment beaucoup de reculs, l’esquisse d’un monde plus humain, plus solidaire.
Patrice, ta disparition est bien douloureuse. Nous assurons ta compagne Martine et toute ta famille de notre sympathie et de notre affliction.
Ses camarades