Leur UE repoussante, cette machine à privatiser, à démanteler, s’est avérée incapable de rapprocher les peuples d’Europe, d’interdire la montée des chauvinismes, des divisions de tous ordres. Même l’exercice de la démocratie la plus élémentaire est remis en question. Ainsi, le mécanisme du TSCG (pacte budgétaire) place-til les Parlements élus des États membres de l’UE sous le contrôle d’une bureaucratie échappant à tout contrôle.
Il revient aux travailleurs de reprendre à leur compte le combat pour une Europe unie, démocratique - donc nécessairement débarrassée du fléau capitaliste. Le combat contre le capitalisme inclut celui à mener contre les institutions de Bruxelles et Strasbourg.
Une telle révolution passera nécessairement par l’abrogation des traités qui régissent l’Union européenne, la zone euro et la BCE. A commencer par le traité de Maastricht et ses sinistres critères ou celui de Lisbonne, qui interdit tout contrôle des mouvements de capitaux et toute aide à un État en difficulté. Nécessairement, il faudra en finir avec la politique de l’Europe forteresse, s’engager dans la voie de la collaboration avec les autres peuples.
Notre perspective, en rupture avec l’UE de Maastric ht, est celle d’un processus constituant, démocratique, ouvrant la voie à un pacte de solidarité des peuples d’Europe, pour décider de la façon dont ils organisent leur coopération afin de satisfaire leurs besoins sociaux et environnementaux. C’est dans ce cadre seulement que peut être pensé un rapprochement par le haut des conditions de vie de la population travailleuse, des systèmes sociaux, le droit au Travail et l’interdiction des licenciements.
Ce processus peut commencer dans un pays mais il ne pourra s’arrêter aux frontières nationales. Un gouvernement anti-austérité arrivé au pouvoir en France prendrait des mesures immédiates, inévitablement incompatibles avec l’UE et ses traités : hausse des salaires et des retraites, socialisation des banques, contrôle des mouvements de capitaux, annulation de la dette.
Nécessairement, il procéderait à une réorganisation de la production – centrée sur les besoins sociaux et non les profits. En matière monétaire, il prendrait les mesures nécessaires à défendre les changements qu’il aurait mis en oeuvre. Avant qu’il ne soit trop tard, il aurait à élaborer un plan de transition écologique, afin de stopper et commencer à réparer les ravages environnementaux du capitalisme.
Dans le même temps, il appellerait les autres peuples à se soulever pour construire ensemble une autre Europe. L’Europe est un fait historique incontournable, le seul cadre dans lequel on puisse penser l’avenir du continent. Elle doit être soignée et guérie du capitalisme.