Le 10 novembre a eu lieu une réunion sur la souffrance au travail organisé par le NPA et Attac 68 avec la présence d’Élisabeth Dés, médecin et auteur du livre le Harcèlement au travail, mémoire d’un combat. Ce livre porte sur les suicides et le harcèlement dans le secteur médical de Toulouse, avec une préface du docteur Jacques Giron, et une postface de Vincent Duse, ouvrier à PSA-Mulhouse.
La réunion a été un franc succès, rassemblant une quarantaine de personnes. Nous avons parlé d’abord des conditions des salariéEs dans le secteur médical où la situation est catastrophique : harcèlement des médecins pour faire du chiffre jusqu’au point de les pousser au suicide, surcharge de travail par manque d’effectif pour les infirmières qui finissent en dépression... A aussi été abordé le secteur automobile, notamment chez PSA, et la souffrance qu’engendrent les cadences.
Les intervention de la salle ont été nombreuses, avec beaucoup de témoignages de salariéEs qui subissent du harcèlement de la part de leur employeur. Les autres prises de parole portaient sur les outils de lutte dans les entreprises et le rôle que peuvent jouer les CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail).
Mais la critique acerbe du système capitaliste et du gouvernement anti-ouvrier de Hollande, comme les attaques contre le monde du travail et la jeunesse, ont aussi été dans toutes les bouches. Aujourd’hui à PSA, les anciens et les malades, après avoir travaillé plus de 20 ans à la chaîne, culpabilisent à cause de la pression patronale et craignent de perdre leur emploi. Parce qu’ils ne peuvent plus tenir les cadences, le patron les considère inaptes à tous postes et ils peuvent être licenciés avec l’aval des médecins du travail...
Toujours plus dures, ces méthodes, tel le toyotisme, poussent les ouvriers au suicide : une conséquence directe de ce système.