LYON, 12 mai 2009 (AFP) - Olivier Besancenot, leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a déclaré lundi soir à Vénissieux, près de Lyon, qu'il fallait "changer d'Europe tout court" en évoquant le principal objectif de son parti pour les prochaines élections européennes.
Devant près d'un millier de militants, M. Besancenot était venu soutenir Raoul Jennar, la tête de liste NPA pour la région du grand sud-est et deux de ses colistiers.
Avec beaucoup de verve, le porte-parole du NPA s'est réjoui de la tenue de "ce premier grand meeting central" de "tous ceux qui se dressent face à la crise du capitalisme". "Quand on parle d'Europe, on nous parle d'une Europe qui n'existe pas", a poursuivi M. Besancenot en dénonçant chez ses concurrents politiques l'évocation d'une Europe de paix et de justice sociale "fantasmée". Le NPA lui opposera dans sa campagne électorale "la réalité, la vraie vie".
"Il faut ramener la campagne électorale sur terre. (...) Il faut changer d'Europe tout court", a souligné M. Besancenot, qui a appelé la gauche à une "convergence des luttes" tout en dénonçant chez elle une certaine fébrilité. "Les luttes, quand elles sont radicales, on les soutient, on les cautionne (...) Nous ne nous excusons pas de soutenir les ouvriers même quand ils retiennent une nuit entière leurs patrons", a poursuivi le leader du NPA faisant clairement référence aux récentes séquestrations de chefs d'entreprises, frappées par un plan social.
M. Besancenot a d'ailleurs qualifié de "massacre industriel" l'annonce lundi de la mise en oeuvre du plan social du constructeur américain d'engins de chantier Caterpillar, qui prévoit 733 licenciements en Isère, et exprimé sa "solidarité totale" aux salariés. Les derniers sondages attribuent au NPA quelque 7% des intentions de vote pour le 7 juin.
dfa/rr