Parce que nos luttes n’ont pas de frontières, et que nous refuserons toujours le moindre compromis avec les thèses nationalistes, chauvines et racistes, la campagne que nous menons autour de la candidature de Philippe Poutou est résolument anti-impérialiste, internationaliste et antiraciste.
Solidarité avec les migrantEs
La seule réponse efficace face à la tragédie que vivent les migrantEs est de refuser de considérer les migrations comme un « problème », et de s’unir pour satisfaire les besoins sociaux de millions de femmes et d’hommes, migrantEs et « autochtones ».
Se déplacer est une pratique inhérente à l’espèce humaine. Cela doit être un droit, indépendamment des motivations qui conduisent à migrer. Des millions de personnes sont forcées d’émigrer pour échapper à la misère, à la pauvreté, à la guerre, aux catastrophes environnementales, au manque de perspectives d’avenir. Nous revendiquons le droit d’asile pour celles et ceux qui fuient la guerre et les persécutions. Mais aussi un accueil digne pour touTEs les migrantEs, sans faire de distinction entre les migrantEs dits « économiques » et les réfugiéEs. Toutes les organisations de gauche devraient se battre pour l’octroi de pleins droits à touTEs les migrantEs, en accordant une attention particulière aux femmes, aux personnes LGBTI, aux musulmanEs et aux mineurEs, qui souffrent de multiples formes de discrimination et d’oppression.
La liberté d’installation et de circulation est la seule mesure qui pourrait enrayer l’hécatombe sur les chemins de l’exil. Ouvrir les frontières, c’est permettre aux gens de migrer dans des conditions dignes et sûres. C’est faire disparaître la clandestinité et les passeurs. Quand les marchandises et les richesses circulent librement sur la planète, quoi de plus normal que les êtres humains veuillent en faire autant ? Chaque personne a le droit fondamental de vivre dignement et de jouir de tous les droits politiques et sociaux du pays où il elle réside.
Contre le racisme d’État et l’islamophobie
Le traitement scandaleux des migrantEs en France est l’une des expressions du racisme d’État, structurel, que d’aucuns essaient encore de nier, malgré les contrôles au faciès, malgré les crimes policiers, malgré la loi « asile-immigration », malgré la loi « séparatisme ». À l’heure où certains voudraient que le débat politique, à l’occasion de la présidentielle, soit polarisé par les questions d’immigration et d’« ennemi intérieur », nous le redirons avec force : nous revendiquons une égalité complète entre FrançaisES et étrangerEs, mais aussi entre touTes, quelle que soit la confession religieuse... ou l’absence de confession religieuse. Le NPA se bat pour la régularisation de tous les sans-papiers, le droit de vote des étrangerEs résidant en France à toutes les élections, et plus globalement l’abrogation de toutes les lois racistes et islamophobes qui institutionnalisent les inégalités.
Notre antiracisme est articulé à notre anticapitalisme, et si nous refusons de céder le moindre pouce de terrain aux imprécateurs racistes, nous dénonçons dans le même temps le véritable « séparatisme » : celui des riches. Ce sont en effet eux les vrais séparatistes, qui refusent de contribuer à la solidarité nationale en dissimulant leurs fortunes, par l’évasion et la fraude fiscales, qui se regroupent dans des quartiers réservés aux riches, qui mettent leurs enfants dans des écoles que personne ne peut se payer, organisant une reproduction sociale destinée à perpétuer leur domination.