De nombreuses actions locales existent pour lutter contre le nucléaire et les grands projets inutiles que sont l’EPR de Flamanville dans la Manche et le centre d’enfouissement des déchets à Bure, dans la Meuse.
5 juin : contre Cigéo à Bure, le futur désastre majeur du nucléaire
Le 17 mai dernier, c’est sans surprise que le Sénat a adopté à une très large majorité la proposition de loi précisant les modalités de création de Cigéo (centre industriel de stockage géologique), le futur centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure dans la Meuse, tentant ainsi d’accélérer le processus en cours.
La loi, habilement concoctée par Longuet et quelques autres sénateurs proches du site de Bure et de ses retombées économiques corruptrices, fait mine de proposer deux choses nouvelles. Tout d’abord la notion de réversibilité du stockage y est « précisée et renforcée ». L’idée est de couper court aux arguments des opposantEs sur le caractère irrévocable de la démarche. Or, récupérer les déchets enfouis est une gageure technique et financière, comme l’attestent diverses catastrophes récentes à travers le monde. Et surtout, à quoi bon chercher une véritable solution pour l’élimination des déchets dès lors que l’enfouissement sera entamé ? La seule vraie réversibilité est le maintien en surface près des lieux de production, tel que prôné par les opposantEs.
Ensuite, cette nouvelle loi de façade autorisera, si elle est votée par les députés, le lancement industriel de la méga-poubelle nucléaire en le faisant passer pour une énième phase de « recherche », baptisée « phase-pilote », ce qui permettra également de faire avaler bien des pilules... « Aucun risque puisqu’on essaye d’abord pendant une phase de test ! »
En fait, il s’agit d’un seul et même processus qu’ils font mine de saucissonner pour griller les étapes législatives. D’ailleurs, sur le terrain, les travaux préparatoires de fouille, de défrichage, de balisages, ont bel et bien débuté depuis plusieurs mois comme si l’autorisation était déjà donnée...
Et pourtant… EDF et Areva proche de la faillite ne pourront jamais financer Cigéo dont le coût est estimé à 35 milliards d’euros par l’ANDRA elle-même, et à beaucoup plus d’après l’Autorité de sûreté nucléaire... Nos décideurs reportent donc une dette pharaonique sur nos descendantEs, et se vantent au passage de responsabilité vis-à-vis de ceux ci ! La vérité, c’est que Cigéo est partagé en lots attribués aux grands groupes du BTP qui sont bien les seuls à se frotter les mains. Trois décennies d’opposition au projet, des montagnes de risques industriels, la condamnation du sous-sol, un désastre financier annoncé et la mort programmée de tout un territoire, tous les éluEs s’en foutent !
Les opposantEs appellent donc à une forte mobilisation dimanche 5 juin : « 200 000 pas à Bure ». La manifestation se fera sur le tracé d’une ancienne voie ferrée que les nucléocrates envisagent de remettre en service pour les trains du nucléaire, et se conclura par un grand rassemblement festif et bruyant devant le « labo » de Bure.
1er et 2 octobre : contre l’EPR de Flamanville, toutTEs à Cherbourg
De la même façon qu’à Bure, les 1er et 2 octobre seront un moment fort de la bataille contre l’EPR de Flamanville. Nous porterons ce jour-là nos revendications dans une région marquée par l’empreinte nucléaire qui va être touchée par les suppressions d’emplois à la Hague.
Nos propositions qui font le lien entre les questions sociales, économiques, techniques et environnementales ont toute leur place dans le débat. Le NPA sera présent et contribuera à développer les luttes antinucléaires de terrain qui n’ont rien à voir avec les promesses électorales bidons, loin des salons ministériels et des ententes électorales entre « petits amis politiciens ». Plus que jamais, intensifions la lutte contre le nucléaire.