L’« argent de dingue » versé au capital doit être récupéré pour être investi dans la planification écologique et restaurer les services publics.
La socialisation des groupes capitalistes de l’énergie doit permettre de sortir des énergies fossiles et du nucléaire, de réduire drastiquement la consommation d’énergie et de développer les renouvelables. Le système bancaire doit être socialisé afin de reprendre la main sur les choix d’investissement.
Face à l’inflation, bloquer les prix, augmenter tous les revenus !
Il faut des mesures immédiates : l’augmentation des salaires de 400 euros net, le revenu minimum à 1 800 euros net, la suppression de la TVA, l’indexation des revenus (salaires, allocations, retraites) sur les prix, et un pré-salaire d’autonomie pour les jeunes.
Et, pour ne pas perdre sa vie à la gagner, il faut la retraite à 60 ans (55 pour les métiers pénibles), 4 journées de travail de 7 heures par semaine, sans perte de salaire et sans dégradation des conditions de travail.
Ce qui est essentiel n’a pas de prix !
Les besoins vitaux : se nourrir, se loger, boire, se laver, se chauffer, se soigner, s’éclairer, se déplacer ne doivent pas être soumis au fait de pouvoir payer ou non mais assurés à toutes et tous. Il s’agit aussi d’instituer une « sécurité sociale alimentaire », c’est-à-dire de socialiser la prise en charge de ce besoin vital.
Les premiers mètres cubes d’eau et les premiers kilowatts doivent être gratuits pour en garantir l’accès à toutes et tous, avec un tarif progressif pour éviter le gaspillage.
Les transports publics collectifs doivent être gratuits pour réduire l’utilisation de la voiture, coûteuse, nocive pour la santé comme pour le climat.
Des besoins essentiels, aujourd’hui pris en charge gratuitement dans la famille, principalement par les femmes, doivent être assumés collectivement : soigner, s’occuper de la petite enfance et de la perte d’autonomie des ancienEs.
Il faut rendre incontournable l’égalité hommes femmes et mettre fin à toutes les discriminations liées à la couleur de la peau, au genre ou à la sexualité.
Il faut des services publics de qualité avec des agentEs en nombre suffisant, forméEs, des conditions de travail qui leur permettent d’assurer un service de qualité. L’accès à ces services doit être réellement gratuit pour toutes et tous.
Prendre l’argent là où il y en a
Pour financer ces mesures, il faut récupérer les cotisations sociales dont les entreprises sont exonérées ou sur lesquelles elles fraudent. Récupérer les cadeaux faits au patronat par le gouvernement sans aucune contrepartie ni écologique ni d’emploi, dans les profits (64 milliards de bénéfices nets pour les entreprises du CAC40 en 2022), dans la fraude fiscale (80 milliards selon l’estimation de l’Insee).
Cet argent doit être versé sous forme de cotisations sociales par les entreprises, d’impôt sur les grandes fortunes, et géré par les premièrEs concernéEs, les utilisateurEs.
Financer les besoins de façon socialisée modifie la répartition des richesses produites : au lieu d’aller à ceux qui possèdent le capital industriel et financier, les richesses produites servent à satisfaire les besoins de l’ensemble de la population.
Reconquérir nos droits, se battre pour de nouvelles avancées sociales !
Face à ces attaques, reconstruire les collectifs de résistance, et en premier lieu les organisations syndicales, est d’une nécessité, d’une actualité brûlantes. Pour l’imposer il faut des luttes massives, qui fassent reculer gouvernement et patronat.
De telles luttes doivent allier la radicalité des Gilets jaunes et le blocage de l’économie comme en 1936 ou en 1968. Elles doivent s’appuyer sur les mobilisations construites et contrôlées à la base, dans les lieux de production, de transports, dans les services publics, sur les lieux d’habitation et être coordonnées à l’échelle du pays.