Sur les 720 sièges (706 sont connus en attente des résultats de l’Irlande) que compte le Parlement européen, le bloc majoritaire reste stable. Pas de quoi se réjouir pour autant !
Le Groupe du Parti populaire européen (PPE) reste en tête avec 181 eurodéputéEs selon les premières projections, ce qui devrait permettre à Ursula von der Leyen, issue de cette formation, de briguer un second mandat à la tête de la Commission européenne. Le groupe des socialistes et démocrates (S&D) auraient 136 éluEs. Le groupe Renew Europe, auquel Renaissance appartient, comptabiliserait 77 représentantEs.
Montée de l’extrême droite
L’extrême droite arrive en tête en France, en Italie et en Autriche, et progresse dans la majorité des États membres de l’Union européenne. Rien que ça !
Dans l’hémicycle, le groupe Conservateurs et réformistes européens (ECR), auquel Reconquête est affilié, gagne 4 sièges et serait ainsi la quatrième force politique du Parlement avec 73 sièges. Le groupe Identité et Démocratie, où siègent les éluEs du Rassemblement national, remporte des sièges supplémentaires, pour s’établir à 60 eurodéputéEs.
Recul des écologistes
À l’image de ce qui s’est passé en France et en Allemagne où les écologistes ont reculé, ceux-ci perdent 20 sièges au Parlement, avec désormais 52 eurodéputéEs. En France, les écologistes passent de 13 à 4 éluEs, alors même que les luttes écologistes se multiplient et se radicalisent. Idem en Allemagne, où ils divisent par deux leur score. Le groupe The Left, où siègent les eurodéputéEs de La France insoumise, est à peu près stable, à 32 sièges.
Des résultats nationaux contrastés
La France est l’un des pays où l’extrême droite réalise son meilleur score, après la Hongrie et la Pologne, ce qui fait dire à Matthijs Rooduijn, chercheur en science politique, que « la France est l’un des bastions de l’extrême droite en Europe »1.
En Italie, Georgia Meloni sort confortée, tandis qu’en Allemagne, Olaf Scholz et sa coalition gouvernementale accusent de mauvais résultats. Partout l’extrême droite monte, y compris en Espagne et au Portugal. L’Europe forteresse sort ainsi renforcée de ces élections. De quoi faire frémir toutes celles et ceux qui s’y opposent. Les combats sont devant nous !