Les grèves de sans-papiers en cours démontrent que, y compris dans les conditions les plus difficiles, les plus précaires, il est possible de se battre ensemble. C’est même la seule solution ! Isolés, dispersés on ne peut rien, sinon subir. Ensemble, solidaires, il est possible d’exiger une solution pour toutes et tous. Les grévistes ne veulent plus de cas par cas, plus de démarches interminables. Ils exigent une circulaire ministérielle simplifiant les critères de régularisation.
Seule une régularisation globale peut mettre fin à cette surexploitation. Pour cela, les travailleurs sans papiers ne pourront pas gagner seuls. Ils ont besoin du soutien le plus large. Ils ont besoin que nous fassions vivre le vieux slogan du mouvement ouvrier : « travailleurs français, travailleurs immigrés, mêmes patrons, même combat ! »
Le gouvernement fait de l’immigration « un problème » en fabriquant des boucs émissaires pour éviter de désigner les véritables responsables de la crise. Cette vague de grèves, comme le combat du Réseau éducation sans frontière, doit permettre de construire une mobilisation unitaire la plus large possible contre cette politique raciste et indigne.
Le capitalisme, l’impérialisme, sont responsables de l’appauvrissement des pays d’où viennent les sans-papiers et de la concurrence acharnée entre les travailleurs. Ce n’est pas aux immigré-e-s de payer la crise économique ou écologique qui les pousse à chercher ici du travail et de moins mauvaises conditions de vie. Ce n’est pas aux capitaux de circuler librement mais à tous les humains d’avoir le droit d’aller et de venir en toute liberté.