Publié le Vendredi 27 décembre 2024 à 14h00.

Autour d’un livre : Leur usine, nos vies, nos morts

À Beauvais, le 12 décembre 2024, c’est l’histoire d’une petite usine devenue grande, puis démantelée puis vendue puis revendue au gré des intérêts patronaux, et l’histoire des luttes ouvrières de ces entreprises qui était évoquée lors d’une réunion avec 70 personnes.

Elle a pu se tenir grâce à la volonté de notre camarade Catherine Méry et à son travail pour écrire : Leur usine, nos vies, nos morts. De Lockheed à Bosch, Beauvais (1956-2020). Ce travail rend compte des mobilisations ouvrières, des tracts, des journaux par exemple La Taupe Rouge sans frein, bulletin du groupe taupe Lockeed.

Des ouvrierEs soumisEs à l’amiante

Un peu d’histoire : Lockheed, cette petite usine (300 salariéEs) a été créée à Beauvais en 1957. En 1961, l’usine est vendue à DBA (Ducellier-Bendix-Air équipement). Puis en 1983, DBA devient Bendix France. En 1993, l’usine devient Allied Signal, un système de freinage. En 1996, l’usine devient Société Bosch Braking Système avec 700 salariéEs. En 2010, l’usine ferme. Les 350 salariéEs restants ont subi un plan social. 

Maître Barbara Vrillac était présente à la réunion du 12 décembre. Elle a défendu les ouvriers et ouvrières et notamment lorsque le danger de l’amiante a été dénoncé. Elle a expliqué les manœuvres des patrons pour que le préjudice d’anxiété ne soit pas pris en compte. Ils ont échoué après des années de manœuvres dilatoires visant à minimiser la dangerosité de l’amiante puis en rendant difficile tout versement.

Les salariéEs mobiliséEs à l’échelle internationale

La nécessité d’une solidarité internationaliste concrète a également été importante à l’occasion des soulèvements ouvriers en Pologne en 1980. Syndicalistes CFDT de la FEN, militantEs du parti socialiste, de la LCR et des personnalités du monde associatif sont à l’origine d’un comité « Solidarité avec Solidarité ». Au cours de son intervention Yves Berthault a abordé la force de la solidarité et l’importance d’aller en Pologne. La solidarité a eu une autre orientation avec la lutte des Lip et les soutiens qui venaient des usines et notamment de l’usine Bosch. 

Enfin Jacotte, professeur d’arts plastiques, a créé en 1975 une banderole de 20 mètres retraçant la lutte des camarades. Pour finir, un peu de pub militante : vous pourrez trouver le livre de Catherine à la librairie la Brèche.

Richard