Galerie Alain Margaron, 3 rue du Perche, Paris 3e, jusqu’au 1er mars.
-Tu as dit « sérendipité » ? – Oui, cette faculté de « faire des découvertes par accident et sagacité » nommée pour la première fois par Walpole en 1754, et dont on n’a cessé ensuite de relever les effets dans les sciences et les arts. – Quel rapport avec cette exposition ? – Dix ans à faire jouer encres et gouaches sur de grandes feuilles de papier, sans crayons ni pinceaux, pas exactement le « ready made aidé », mais « le hasard manipulé », comme dit Hong InSook. Et les résultats sont prodigieux. – À ce point ? – Le prodige, c’est que ces « traces » (les œuvres n’ont pas d’autre titre, exprès) te font voir ce que tu veux, les paysages de Corée où l’artiste a passé son enfance ou tout autre chose… – Alors, comme disait Duchamp, « c’est le regardeur qui fait le tableau » ? – C’est ça, la « sérendipité » partagée, une expérience à ne pas manquer.
P. c. c. Gilles Bounoure