Au musée Jacquemart-André (Paris) jusqu’au 23 janvier 2017.
Le musée Jacquemart-André nous offre une rencontre avec Rembrandt. L’exposition se propose de retracer l’évolution de son œuvre en évoquant les moments clés de sa vie personnelle et artistique. Elle réunit une vingtaine de tableaux et une trentaine d’œuvres graphiques. Cette juxtaposition de dessins et gravures avec les tableaux, de la simplicité du trait à la majesté de la peinture, nous aide à approcher la complexité de l’artiste.
D’entrée d’expo, l’un de ses nombreux autoportraits nous le présente accompagné d’un dessin poignant représentant sa mère et d’un autre sur lequel figure celui que l’on pense être son père. Le peintre s’est tout au long de sa vie attaché à penser et à représenter sa propre évolution tant physique que psychologique ou sociale. On regrettera que l’exposition nous laisse sur notre faim sur sa vie, le contexte historique. Rembrandt Harmenszoon van Rijn (du Rhin), connu sous son prénom de Rembrandt (1606-1669), naît dans une famille de meuniers à Leyde dans des Pays-Bas qui ont conquis leur indépendance contre la monarchie espagnole en 1581 et deviennent un puissant empire colonial et commercial. Il décide très tôt de se consacrer à son art et s’installe en 1624 à Amsterdam en plein développement économique et artistique. Il y devient rapidement le portraitiste à la mode de la bourgeoisie.
La trentaine d’œuvres graphiques (dessins, gravures…) et la vingtaine de tableaux traversent les époques, du travail de jeunesse d’un artiste rapidement reconnu à ses dernières œuvres.
À la fin de l’exposition, on découvre son fils Titus lisant, serein et lumineux, accompagné du portrait d’une fillette anonyme dont on pourrait penser qu’il s’agit de sa fille, ainsi que de celui de sa deuxième femme, Hendrickje, où domine un rouge chaleureux. Un moment de délicatesse et d’attention...
Yvan Lemaitre
Musée Jacquemart-André, 158, boulevard Haussmann, 75008 Paris.