Chez Partisan Records.
Tatapoum, Tatapoum ! Après un percutant premier album (Brutalism, paru en 2017), voici qu’arrive dans nos bacs le nouvel album du groupe Idles, Joy As An Act Of Resistance. Ça fait du bruit et ça vient de Bristol en Grande-Bretagne. Musicalement, ça tabasse. Beaucoup de guitares, beaucoup de basses et parfois on a même l’impression qu’ils ont fait appel à un tractopelle pour renforcer leurs troupes. Et puis il y a Joe Talbot, la voix rageuse et parfois si fragile qui donne à leurs albums une touche d’émotion dans ce monde de brutes punk-rock.
On met le disque sur la platine, on monte un peu le son et on a l’impression que l’air s’imprègne très vite d’une odeur de sueur, d’huile de vidange et de bières. Et puis on a rapidement envie de casser des trucs, car la rage de Idles est communicative.
Joe Talbot, lors d’un de ses récents concerts parisiens, déclarait : « J’admire les migrants qui viennent commencer une nouvelle vie sur notre île de merde ! » Des rockers qui parlent dans leurs chansons des violences faites aux femmes, moquent le masculinisme ou qui prennent la défense du système de santé… ça rappelle les meilleures heures du rock anglais des Sex Pistols aux Clash, quand les rockers ou les punks essayaient encore de dire quelque chose sur le monde dans lequel ils vivent, voire de le subvertir.
Idles, ça serait une bonne BO pour une émeute.
Pierre Baton